Le Journal de Quebec

Orignal, un début de saison difficile

- JULIEN julien.cabana@quebecorme­dia.com CABANA

La pleine lune, les grands vents, la mauvaise températur­e, voilà autant d’éléments qui sont venus gâcher les débuts de la saison de chasse de l’orignal à l’arme à feu.

« J’arrive de la chasse et soit que le rut s’est déplacé où que les mauvaises conditions ont causé des problèmes, mais j’ai trouvé la chasse beaucoup plus difficile cette saison », raconte Johnee Fontaine de la boutique Écotone de Beaupré.

« Habituelle­ment, nous avons des réponses à nos calls lors de notre séjour, mais là, silence radio. La forêt semblait vide. Pourtant, il y avait des pistes. C’est par pur hasard que j’ai pu récolté une bête au moment où je ne m’y attendais pas. Je me suis tout simplement trouvé au bon endroit, au bon moment. De la chance à l’état pure alors que normalemen­t, en utilisant les bons outils, nous finissons par séduire des orignaux », a-t-il ajouté.

Il a souligné également que l’enregistre­ment est beaucoup plus tranquille cette saison.

« Normalemen­t, nous enregistro­ns un peu plus de 300 orignaux par saison. Cette année, la chasse achève et nous n’en avons enregistré que 150. Il est évident que plusieurs sont revenus bredouille­s même sur des territoire­s renommés de la région comme les Terres du Séminaire, la chasse a été difficile. »

RUT : MAUVAISES CONDITIONS

Les nouvelles qui se véhiculent d’un territoire à l’autre démontrent que c’est fort probableme­nt la nature qui a joué un mauvais tour aux chasseurs

« Il est vrai que les statistiqu­es sont moins bonnes cette saison », avance le directeur de la réserve faunique des Laurentide­s, Sylvain Boucher.

« Du 25 au 30 septembre, dans le meilleur de la période du Rut, nous avons eu droit à une super pleine lune, de la pluie et des vents. Les orignaux ont bougé beaucoup la nuit, profitant de la journée pour se reposer au lieu de se déplacer à la recherche d’un ou d’une partenaire », a-t-il analysé.

Des chasseurs nous ont rapporté avoir chassé durant sept jours dans une réserve faunique où ils avaient eu du succès dans les années précédente­s sans rien voir ou entendre. Rien ne bougeait.

Un orignal qui ne bouge pas, même s’il est énorme par rapport aux autres bêtes de la forêt, se fond facilement dans le décor. Il peut passer de longues minutes et même des heures sans bouger, tout près de vous, dans un bosquet.

Vous ne vous rendrez jamais compte de sa présence. Comme tous les gros gibiers, lorsqu’il ne bouge pas, il devient invisible, même sur des territoire­s à haute densité au kilomètre carré.

Il est clair que jusqu’à présent, la saison 2018 de chasse à l’orignal ne passera pas à l’histoire.

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PHOTO JULIEN CABANA L’interdicti­on d’abattre des femelles dans la majorité des zones et les mauvaises conditions, influencer­ont sûrement les résultats de la saison de chasse.
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