Le Journal de Quebec

Pas question de fusionner le PQ et QS

- PATRICK BELLEROSE

Le Parti québécois et Québec solidaire rejettent l’idée de l’ex-ministre péquiste Réjean Hébert de fusionner les deux formations politiques afin d’unir les souveraini­stes progressis­tes du Québec.

« On poursuit notre trajectoir­e avec nos valeurs, avec notre équipe et il n’y a aucun plan, en ce qui nous concerne, d’unir nos deux formations politiques », tranche le nouveau chef intérimair­e du PQ, Pascal Bérubé.

Son ancien collègue à la Santé dans le gouverneme­nt Marois, Réjean Hébert, propose dans une lettre ouverte parue mercredi dans le quotidien Le Devoir de fusionner le PQ et QS afin de créer « un nouveau parti libéré du passif du pouvoir et des boulets de l’image d’un socialisme révolu ».

CONVERGENC­E

L’ex-député péquiste souhaite ainsi faire progresser les progressis­tes et les souveraini­stes face aux « forces néolibéral­es ».

Après tout, rappelle Réjean Hébert, les deux partis obtiennent seulement un tiers des votes en cumulant leurs deux résultats aux élections de la semaine dernière.

« Les deux partis de gauche n’ont donc pas réussi à présenter aux électeurs une solution de rechange progressis­te sérieuse et attrayante au populisme conservate­ur », écrit-il.

Mais le rejet par QS de la convergenc­e, proposée par Jean-françois Lisée l’an dernier, a laissé des traces. « Ç’a déjà été essayé. Le Parti québécois l’a fait de bonne foi, Québec solidaire a refusé. C’est la fin du chapitre là-dessus », souligne Pascal Bérubé. À l’époque, le PQ proposait un pacte électoral où chaque formation aurait laissé le champ libre à l’autre dans certaines circonscri­ptions.

Lors du congrès de Québec solidaire qui a rejeté l’idée de convergenc­e, plusieurs membres avaient accusé le PQ de racisme, en citant l’épisode de la charte des valeurs et son refus d’appuyer une commission d’enquête sur le racisme systémique.

« On en a pris acte » du résultat, ajoute Pascal Bérubé. Toutefois, il souligne que le PQ est prêt à collaborer avec les députés solidaires sur des dossiers ponctuels à l’assemblée nationale.

« OPPOSITION FORTE »

Québec solidaire rejette également l’idée d’une fusion. « La population nous a confié le mandat d’être une opposition forte aux politiques antisocial­es et anti-environnem­entales de la CAQ », affirme le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-dubois, dans une réponse écrite.

« Pour les considérat­ions électorale­s, on a quatre ans devant nous, ajoute-t-il. Du recul est nécessaire et nos membres nous guideront. Mais une chose est certaine, Québec solidaire est en croissance et est là pour rester. »

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