Ils sont prisonniers des compagnies aériennes
Des passagers exaspérés par les retards et annulations
AGENCE QMI | Retards ou annulations de vol, surréservation, bagages perdus ou endommagés: le nombre de plaintes déposées à l’endroit de compagnies aériennes a explosé dans les deux dernières années.
L’émission J.E. présente ce soir une série de témoignages de passagers aériens, dont le vol a tourné au cauchemar. C’est le cas de Louise Lemire et André Lemay qui ont vécu un retard de vol au Mexique de plus de 38 heures avec Sunwing, au printemps dernier.
« À quelle heure qu’on part ? L’hôtel ne le sait pas, la représentante de Sunwing n’est pas là et il n’y a pas personne de Sunwing encore sur place, raconte Mme Lemire. On est pris 40 personnes dans un hôtel, on est envoyés dans un autre hôtel, pis arrangez-vous ! »
ENQUÊTE
Encore aujourd’hui, le couple est profondément choqué de la façon dont lui et les autres passagers du vol ont été traités. Le retard fait d’ailleurs l’objet d’une vaste enquête de l’office des transports du Canada (OTC).
De 2017 à 2018, le nombre de plaintes à L’OTC est passé de 3376 à 5500.
La mésaventure du couple est donc loin d’être un cas isolé.
En juillet 2017, Maryanne Zéhil est demeurée coincée durant près de six heures dans un avion d’air Transat sur la piste de l’aéroport d’ottawa.
« Pour vous décrire un peu le sentiment, on sentait vraiment qu’on était pris en otage. Donc, on sentait la panique, mais vraiment, monter petit à petit. »
ACCUEIL MITIGÉ
« Ce qui est arrivé à ces gens-là est totalement inacceptable, a commenté le ministre des Transports, Marc Garneau. C’est regrettable ce qui s’est passé et ça n’aurait jamais dû arriver, c’est pour ça qu’on met en place une charte des droits des passagers. »
La toute première charte canadienne des voyageurs a été adoptée en mai dernier. Les règlements pour son application sont toujours en rédaction, mais déjà, plusieurs ont des doutes quant à l’utilité réelle de la charte.