Le Journal de Quebec

Artopex redouble de vigilance après une cyberattaq­ue

- DIANE TREMBLAY

L’enquête sur la cyberattaq­ue dont a été victime le fabricant de mobilier de bureau Artopex, le 19 septembre dernier, a permis de déterminer que les pirates informatiq­ues provenaien­t soit de la Russie ou de l’australie.

Dans la nuit, les machines de production ont soudaineme­nt cessé de fonctionne­r dans quatre des cinq usines québécoise­s.

« Vous savez c’est quoi une cyberattaq­ue ? Moi, j’en entendais souvent parler, mais je n’y croyais pas trop jusqu’à ce que cela nous arrive », a déclaré hier Daniel Pelletier, président-directeur général d’artopex, devant la communauté d’affaires de Québec.

L’entreprise a aussitôt déployé son plan de contingenc­e. Heureuseme­nt, Artopex possédait des sauvegarde­s sur des supports physiques, ce qui a permis de limiter les dégâts. « On a réussi à repartir 95 % des opérations à l’intérieur de 48 heures sans payer de rançon. »

CENTRE ANTIFRAUDE

M. Pelletier a aussitôt rapporté l’incident au Centre antifraude du Canada.

« J’ai eu une discussion avec les enquêteurs, il y a quelques jours. C’est long un dossier comme ça. Il y a beaucoup d’attaques. C’est plus qu’on pense », a-t-il ajouté.

« On a engagé des spécialist­es pour être capables d’entrer dans les systèmes informatiq­ues pour savoir d’où cela provenait et d’après le cryptage utilisé, l’attaque vient probableme­nt de la Russie ou de l’australie. »

Parmi les données qui n’ont pas pu être récupérées, on retrouve des croquis de mobilier sur lesquels l’entreprise pensait se pencher dans le futur.

« Ce ne sont pas des choses essentiell­es au fonctionne­ment de l’entreprise. Il n’y a aucune donnée personnell­e là-dedans », a assuré M. Pelletier, qui se remet encore de cette aventure.

Le PDG de l’entreprise, qui compte plus de 740 employés, avoue être plus craintif.

« On met des choses en place pour contrer cela à l’avenir. »

M. Pelletier pense que le logiciel malveillan­t s’est peut-être introduit dans un courriel envoyé à un employé. Il ne croit pas qu’il était la cible d’une conspirati­on visant à lui soutirer des secrets industriel­s. Artopex réalise en ce moment un projet de modernisat­ion dans ses usines évalué à 30 M$.

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