Le Journal de Quebec

Un vrai scénario de film

Une cégépienne est assassinée, son amie est sauvée et un corps est retrouvé calciné

- AMÉLIE ST-YVES ET DAVID PRINCE

YAMACHICHE | Une histoire rocamboles­que aurait mené au meurtre d’une étudiante du cégep et à la découverte d’un cadavre dans une voiture incendiée en Mauricie.

Plusieurs sources ont confirmé au Journal hier qu’ophélie Martin-cyr, 19 ans, était en compagnie d’une autre femme et d’au moins deux hommes dans la nuit de mardi à mercredi.

Pour une raison toujours inconnue, la nuit aurait tourné au cauchemar.

La Sûreté du Québec a confirmé hier qu’une femme sans histoire a réussi à fuir. Elle aurait par la suite appelé les policiers. Elle était toujours hospitalis­ée hier sous haute surveillan­ce policière, mais sa vie n’était pas en danger.

Ophélie Martin-cyr n’aurait pas eu la même chance. Des proches ont confié au Journal qu’elle aurait été abattue de projectile­s d’arme à feu dans le dos, ce qui n’a pas été confirmé.

Le cadavre de l’étudiante en Techniques juridiques a été retrouvé mercredi matin dans un champ de Yamachiche. On ignore si le corps a été transporté ou si le meurtre est survenu là.

PAS UN INCONNU

Selon nos informatio­ns, l’individu qui a été retrouvé dans une voiture incendiée à quelques kilomètres de là était une connaissan­ce de Mme Martin-cyr. La SQ n’a cependant pas officielle­ment confirmé son identité puisque le corps était carbonisé.

La cause du décès n’était toujours pas connue. Mais la SQ n’exclut pas que les deux événements soient reliés.

René Kègle, 38 ans, de Saint-maurice, et Francis Martel, 31 ans, sont recherchés par la SQ pour le meurtre au premier degré d’ophélie Martin-cyr. Kègle est également recherché pour tentative de meurtre sur une femme de 21 ans. Martel risque aussi d’être accusé de complicité après le fait.

Le père d’ophélie Martin-cyr, Mario Cyr, est allé se recueillir hier aprèsmidi à l’endroit où le corps de sa fille a été trouvé, mais il n’a pas émis de commentair­es.

D’autres amies de la victime sont aussi venues porter des fleurs sur les lieux.

Shannie Gélinas a beaucoup pleuré quand elle est arrivée. Elle s’est recueillie et s’est adressée aux médias.

« On n’a pas eu le temps de lui dire bye. Ils nous l’ont enlevée avant », a-t-elle dit.

Elle a confié avoir eu un mauvais pressentim­ent par rapport à des fréquenta- tions de la victime et que des amis en avaient discuté avec elle.

« La plupart des gens ont eu ce feeling- là. Mais elle aimait l’action et aller toujours plus loin. À 19 ans, on est invincible. Personne n’est plus fort que nous », dit-elle.

FILLE JOYEUSE

Personne n’a cependant remarqué de changement d’attitude dans les dernières semaines. Ophélie Martin-cyr était toujours aussi joyeuse et aimante avec ses proches.

« Si elle était inquiète, elle ne le laissait pas paraître », dit Laurie Doucet, qui l’a croisée dans un bar récemment.

Shannie Gélinas n’avait rien remarqué de particulie­r quand elle l’a vue pour la dernière fois il y a trois semaines.

« Tout le temps de bonne humeur », dit-elle.

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PHOTO COURTOISIE OPHÉLIE MARTIN-CYR
 ??  ?? Ophélie Martin-cyr quelques temps avant son décès. En dessous, René Kègle (à gauche) et Francis Martel, les deux hommes recherchés. PHOTOS TIRÉES DE FACEBOOK ET COURTOISIE
Ophélie Martin-cyr quelques temps avant son décès. En dessous, René Kègle (à gauche) et Francis Martel, les deux hommes recherchés. PHOTOS TIRÉES DE FACEBOOK ET COURTOISIE

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