Legault obtient l’écoute de Trudeau sur l’immigration
EREVAN | François Legault a obtenu une timide ouverture de Justin Trudeau sur ses demandes en immigration hier, mais leurs désaccords subsistent au sujet des signes religieux.
Le nouveau premier ministre québécois a eu ses premiers échanges « officiels » avec son homologue fédéral en marge du Sommet de la Francophonie en Arménie, où ils sont arrivés ensemble en avion.
Dans une entrevue qui a suivi la rencontre, M. Legault a expliqué qu’ils ont discuté entre autres de ses demandes pour établir « un nouveau modèle d’immigration ».
NOUVELLE PROCÉDURE
Actuellement, les immigrants économiques retenus par le Québec obtiennent un certificat de sélection qui leur permet ensuite d’obtenir leur titre de résidence permanente des autorités fédérales.
M. Legault souhaite que ce certificat ne leur soit émis qu’une fois qu’ils auront réussi des tests de français et sur les valeurs québécoises.
« Ils arriveraient une fois qu’on a réussi les deux tests », a-t-il dit.
Cela nécessiterait la mise en place d’un nouveau certificat de sélection temporaire (CST), a expliqué le premier ministre élu.
« On a convenu tous les deux de confier à nos entourages, les fonctionnaires, de travailler sur ce dossier-là », a-t-il dit.
Son porte-parole, Guillaume Simard-leduc, a ensuite précisé que, pour l’instant, les échanges entre fonctionnaires ne sont pas prévus. Ils se limitent aux deux cabinets politiques des premiers ministres.
Il n’a pas été possible de savoir quand ces discussions se poursuivront ni si elles portent également sur la réduction souhaitée par M. Legault du nombre d’immigrants.
SIGNES RELIGIEUX
M. Legault n’a pas élaboré sur les désaccords exprimés par M. Trudeau concernant son intention de légiférer pour interdire les signes religieux aux employés de l’état en situation d’autorité.
« Ç’a été une longue discussion, on a donné chacun nos exemples », a-t-il dit.
Selon M. Legault, cette interdiction éviterait « des dérapages » et ferait valoir qu’à part les personnes en position d’autorité, il est possible de porter des signes religieux.
UPAC
Par ailleurs, M. Legault croit qu’il est impossible de « forcer » le commissaire de l’unité permanente anticorruption, Robert Lafrenière, à expliquer pourquoi il a annoncé, le jour de l’élection le 1er octobre, sa démission, qui entrera en vigueur sous peu.
« Quand il y aura un ministre (de la Sécurité publique) qui sera nommé, on va voir. »