Le Journal de Quebec

Belles retrouvail­les !

- MARC DE FOY

Il faisait bon revoir les membres de la dernière édition championne du Canadien, hier soir. Joueurs et dirigeants de l’équipe étaient contents de se revoir, même si plusieurs d’entre eux maintienne­nt régulièrem­ent le contact.

Jacques Demers était assis dans son fauteuil roulant dans un coin de la loge où tout le monde était regroupé. Il souriait à tout le monde, mais il était déçu de ne pas pouvoir communique­r avec eux.

Le coach a toute sa tête. Il comprend tout ce qu’on lui dit, mais il est incapable d’échanger et répondre. Ça le frustre beaucoup.

Mais ses joueurs n’ont pas oublié ce qu’il a fait pour les mener à un rêve qui semblait impossible à réaliser.

« Pour gagner en séries, ça prend toujours un gardien au sommet de son art et beaucoup de talent aussi, a dit Mathieu Schneider, qui est toujours actif au sein de la direction de l’associatio­n des joueurs.

Patrick Roy nous a procuré les performanc­es qu’on attend d’un gardien en 1993. »

Grâce à ses performanc­es, le Tricolore a réalisé un record qui ne sera probableme­nt jamais battu en remportant 10 victoires consécutiv­es en prolongati­on, la même année.

« On ne sait jamais, une équipe pourrait bien égaler ou battre ce record un jour, a continué Schneider.

Le sport, c’est ça. Il n’y a pas d’autres explicatio­ns. »

DIONNE SE GARDE JEUNE

Gilbert Dionne était toujours aussi de belle humeur.

« Je suis père de cinq enfants dont les âges varient de 27 à 11 ans, a-t-il raconté.

Ça garde jeune ! » a ajouté l’ancien attaquant, qui est âgé de 48 ans.

Un écart de 16 ans entre l’aîné et le cadet, c’est rare. « Je suis un bon catholique ! », a réagi Dionne. C’est de famille. Gilbert est de 19 ans le cadet de son frangin Marcel, qui opère un restaurant et une boutique de souvenirs sportifs à Niagara Falls.

L’ancien du Canadien travaille de son côté dans le domaine de l’exportatio­n et de l’importatio­n du grain dans le port de Hamilton.

Fait à souligner, les rares journalist­es encore actifs qui ont couvert la folle équipée du Canadien il y a 25 ans ont eu droit à un chaleureux accueil des anciens.

Sans vouloir critiquer personne, les joueurs de cette époque avaient du respect pour les gens des médias. Ils savaient que l’on avait un travail à faire et ils roulaient avec les coups...

Ça rendait les relations cordiales.

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