Le Journal de Quebec

LA FÊTE EST GÂCHÉE

Le Canadien s’incline 3 à 0 devant les Kings

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Le Canadien célébrait les 25 ans de sa dernière conquête de la coupe Stanley. Jacques Demers, Kirk Muller, Lyle Odelein et Vincent Damphousse ont réchauffé le coeur des nostalgiqu­es avant l’ouverture au Centre Bell de la saison 2018-2019.

Si au printemps de 1993, le CH inventait des façons de gagner avec notamment 10 victoires en prolongati­on, les Kings de Los Angeles ont choisi un scénario différent en 2018.

Défaits en cinq matchs lors de cette finale de 1993, les Kings ont savouré une petite revanche en l’emportant 3 à 0, hier, pour ruiner l’ambiance festive de cette rencontre inaugurale.

Un quart de siècle. C’est le temps qui s’est écoulé depuis la dernière parade sur la rue Sainte-catherine. Ironiqueme­nt, Adrian Kempe et Michael Amadio n’avaient toujours pas vu le jour quand le CH célébrait ses héros. Les deux attaquants de 22 ans ont joué un grand rôle dans cette victoire des visiteurs en marquant les deux premiers buts du match aux dépens de Carey Price en première période.

Jack Campbell, un gardien de 26 ans, a dignement remplacé Jonathan Quick. À son troisième départ de la saison, l’ancien choix de premier tour des Stars de Dallas a repoussé 40 tirs pour signer son premier jeu blanc dans la LNH.

« Les Kings ont encore une bonne équipe et ils ont de l’expérience, mais nous n’avons pas joué un bon match, a reconnu Brendan Gallagher. Nous ne parvenions pas à rentrer à l’intérieur pour obtenir des tirs menaçants. Jack (Campbell) a fait de bons arrêts, mais il a eu la vie facile. »

DEUX VISIONS

Il y avait un choc philosophi­que entre le Tricolore et les Kings. D’un côté, il y avait l’équipe des petits, celle de Claude Julien. De l’autre, l’équipe des gros, celle de John Stevens. Les Kings misaient sur 13 patineurs de 200 livres ou plus dans cette rencontre. Le Canadien en avait un seul avec Joel Armia (209 livres).

À la base, on croyait que la rapidité du Tricolore pourrait déstabilis­er les Kings. Mais il y a aussi des gros qui patinent comme le vent. C’est le cas des Anze Kopitar (224 livres), Drew Doughty (200 livres) et Ilya Kovalchuk (230 livres).

Jeff Carter, qui n’est plus aussi rapide qu’à ses belles années, a également embêté le CH avec un but et deux passes.

MOINS D’ÉNERGIE

À ses deux premiers matchs à Toronto et Pittsburgh, le CH a montré des signes positifs en jouant avec coeur et une énergie débordante. À la surprise générale, les « Glorieux » étaient rentrés à la maison avec trois points sur une possibilit­é de quatre.

Sans jouer un mauvais match contre les Kings, le Tricolore n’a pas maintenu la même cadence.

Menée 2 à 0 après 20 minutes, la troupe de Claude Julien a eu une occasion en or de rebondir en fin de deuxième période. Les Kings ont alors visité le banc des punitions trois fois d’affilée. Mais jamais le CH n’a réellement menacé Campbell, étant incapable de pénétrer la boîte défensive.

Les Kings ont gagné cette rencontre à ce moment-là. Ils ont blanchi les locaux en quatre occasions en supériorit­é numérique.

À ses débuts à Montréal, Jesperi Kotkaniemi a joué sous les regards de sa mère, qui a fait le voyage de Pori, en Finlande. Kotkaniemi a mené les siens avec cinq tirs en plus de connaître une bonne soirée dans les cercles de mises en jeu. Le troisième choix au total lors du dernier repêchage n’a pas à rougir de sa prestation.

Utilisé au centre de Jonathan Drouin et Armia lors des deux premières périodes, Kotkaniemi a terminé la rencontre avec Tomas Tatar et Armia. Sans vouloir enfoncer encore le même clou, Drouin a une fois de plus connu une rencontre pénible.

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