Le défi d’illustrer 60 ans de mode
Une exposition se déroule jusqu’au 11 novembre
Réaliser une exposition sur la mode des années 1960 à aujourd’hui, avec seulement des vêtements de 2018 : c’est le défi qu’a relevé la styliste Ysabelle Mercier, pour célébrer le 60e anniversaire de la Place Ste-foy.
Il lui a fallu deux mois de recherches pour habiller les 18 mannequins situés dans la cour centrale, qui dressent un portrait des tendances depuis l’inauguration du centre commercial en 1958.
Trois mannequins par décennie illustrent l’évolution des styles vestimentaires. Pour alimenter sa recherche, Ysabelle Mercier a puisé dans les souvenirs écrits « très inspirants » du designer Jean-claude Poitras.
À 95 %, les vêtements proviennent de chez Simons… et de ses collections les plus récentes. « Ça démontre qu’en 2018, tout est à la mode, tous les styles. Plus on avance dans le temps, plus les styles s’élargissent et deviennent élaborés », souligne Ysabelle Mercier.
« Ç’a été très difficile de représenter toutes les décennies en trois mannequins chacune. En dix ans, les choses ont le temps d’évoluer. »
La scénographie a été imaginée par le studio de design expérientiel Noctura. Des stations musicales jalonnent le parcours pour nous replonger en arrière.
DU BOHÉMIEN AU PUNK
Dans les années 1960, Ysabelle Mercier a mis en valeur les motifs à fleurs et les looks twiggy. Le style bohémien, les pattes d’éléphant, le disco caractérisent les années 1970. Le punk a marqué les années 1980, avec l’arrivée de Vivienne Westwood, tandis que le grunge, « un mélange de toutes sortes de choses », est représenté dans les années 1990, comme des looks inspirés de Channel ou Karl Lagerfeld.
Les années 2000 ont mis au monde Britney Spears, Paris Hilton et Gwen Stefani, trois femmes qui ont inspiré autant de looks à la styliste.
« Les plus difficiles, ç’a été les dernières années », raconte la styliste, qui explique qu’on n’a pas encore assez de recul sur les années 2010 pour déterminer ce qui caractérise vraiment notre décennie en matière de mode. Elle a agencé des styles plutôt futuristes.
Certaines pièces de l’exposition ont été mises aux enchères. Les visiteurs sont invités à faire grimper la mise jusqu’au 11 novembre. L’argent amassé ira à la fondation Jeunes musiciens du monde.