Le Journal de Quebec

Jean-noël Lacroix menacé d’une troisième faillite

L’homme d’affaires s’est placé à l’abri de ses créanciers

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Connu pour son implicatio­n dans les compagnies Flamidor et G1 Tour, Jean-noël Lacroix est menacé d’une troisième faillite puisqu’il vient de déposer un « avis d’intention de faire une propositio­n ».

La Loi sur la faillite et l’insolvabil­ité (LFI) permet à une personne insolvable de se prévaloir d’un délai de grâce de 30 jours afin d’effectuer une restructur­ation financière. Cette procédure a été déposée auprès du syndic Roy, Métivier, Roberge inc. le 3 octobre dernier.

Durant cette période, toute action contre la personne insolvable est suspendue automatiqu­ement. Lacroix a été libéré de sa deuxième faillite en 2010.

Par ailleurs, l’entreprise Automobile­s Gagné 2000, un concession­naire d’automobile­s neuves qui affiche la même adresse que l’ancienne compagnie G1 Tour, a déclaré une faillite commercial­e le 28 septembre dernier, avec un passif de 474 189 $.

Tony Frenette, ancien dirigeant de G1 Tour, est enregistré comme président de cette entreprise, tandis que Virginie Gagné, conjointe de Jean-noël Lacroix, est listée comme vice-présidente.

Cette dernière est également visée depuis le début du mois d’octobre par une hypothèque légale de jugement pour une créance de 322434 $ envers Gestion Gesfax.

UNE LONGUE HISTOIRE

Le 8 mars 2006, devant la Cour du Québec, la compagnie Flamidor et Jean-noël Lacroix ont plaidé coupable respective­ment à vingt chefs d’accusation portés contre eux par l’autorité des marchés financiers pour pratique illégale de l’activité d’assureur en assurance-vie.

L’ancien administra­teur de Flamidor a également plaidé coupable en 2014 à une accusation de vol pour sa participat­ion à une fraude fiscale de 900 000 $.

Jean-noël Lacroix a par la suite été impliqué dans la compagnie G1 Tour, située à Québec. L’entreprise offrait des forfaits pour conduire des voitures sport.

L’office de la protection du consommate­ur (OPC) avait déposé 28 chefs d’accusation contre l’entreprise pour des pratiques douteuses et la Commission des normes du travail. G1 Tour a déclaré faillite en 2016. Ses créanciers lui réclamaien­t 3,4 millions $.

En 2017, une enquête de l’émission La Facture avait aussi permis d’établir un lien entre M. Lacroix et une entreprise d’isolation qui a reçu un avis d’infraction pour des représenta­tions fausses ou trompeuses. Le commerce itinérant a ensuite cessé ses activités.

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