Le président de l’impact crie à l’injustice fiscale
Son équipe de soccer verse des millions $ en taxes
Joey Saputo se retrousse les manches, interpelle la communauté d’affaires et l’administration Plante.
« On n’a pas été assez agressifs », déplore le grand patron de l’impact de Montréal. Le club de soccer perd 11 millions $ par année, et c’est en changeant de stratégie d’affaires qu’il espère trouver le chemin de la rentabilité.
Le club se donne deux ou trois ans pour arrêter l’hémorragie financière, a laissé entendre M. Saputo lors d’une rencontre avec les médias, hier.
Pour y parvenir, l’équipe veut se concentrer sur trois volets : convaincre la Ville de Montréal d’assouplir les taxes foncières, trouver de nouveaux commanditaires dans le Québec inc. et augmenter de 9000 à 13 500 le nombre d’abonnements.
DES TAXES MUNICIPALES INJUSTES
L’impact débourse 2 millions $ en taxes foncières chaque année pour le Stade Saputo, voisin du Stade olympique, et le Centre Nutrilait, situé sur la rue Notre-dame Est.
« Nous avons donné 60 millions $ pour que Montréal ait un stade. Aujourd’hui, je suis taxé sur un don ! Taxez-moi sur mon entreprise, mais pas sur ce que je donne ! » argue M. Saputo.
Ce dernier demande une réduction de l’avis d’imposition du club de soccer, car il ne s’explique pas pourquoi il devrait payer des taxes sur des infrastructures dont il n’est pas le propriétaire.
D’ailleurs, un important projet de modernisation du Stade Saputo, évalué à 50 millions $, demeure sur la glace en raison du contexte fiscal.
LE QUÉBEC INC. DOIT S’IMPLIQUER
Pas question de vendre le club ou de le déménager, ni à court terme ni à long terme, assurent les dirigeants de l’impact.
« Je suis déçu que nous ne soyons pas au niveau où nous devrions être », analyse M. Saputo. L’implication de la communauté des affaires est nécessaire à la santé financière de l’équipe.
Avoir davantage de commanditaires permet de conserver l’accessibilité des billets, ce qui, en retour, attire plus de partisans dans le stade et, ultimement, génère davantage de revenus.
Le nombre d’abonnements de saison stagne à 9000. L’objectif est de le porter rapidement à 13 500. Pour concrétiser sa stratégie, le président de l’impact n’exclut pas de prendre un peu de « recul » et de céder quelques responsabilités, notamment dans les opérations courantes de l’équipe.