Une cheminée sécuritaire pour passer un bel hiver
La question revient inlassablement : « Est-ce que je devrais faire ramoner la cheminée ou attendre encore un an? » Voici les conseils d’une experte qui devraient répondre à vos interrogations.
« En fait, ce n’est pas seulement la cheminée qu’il faut ramoner, mais tout le système qu’il faut vérifier. On doit donc s’assurer qu’il ne reste plus de résidus dans la cheminée en effectuant un contrôle complet de toutes les composantes », explique madame Chantal Demers, directrice générale de l’association des professionnels du chauffage (APC).
La marche à suivre
Le ramoneur montera sur le toit pour vérifier la cheminée elle-même, qu’elle soit en maçonnerie, en béton ou préfabriquée, en plus d’inspecter la brique, le couronnement, les joints, le chapeau, le solin et la structure/ossature du bâtiment, selon le cas. Cette première étape accomplie, il retournera à l’intérieur de la maison pour examiner l’appareil de chauffage et vérifier si les dégagements aux matériaux combustibles sont respectés. Porte, cordon, pierres réfractaires, déflecteurs, tout y passera. Il démontera le conduit pour le nettoyer au complet. Rien n’échappera à son oeil d’expert. Vous pouvez lui simplifier la vie en facilitant l’accès à la cheminée extérieure. Contrairement à la croyance populaire, il est préférable de faire ramoner sa cheminée au printemps plutôt qu’à l’automne. Les résidus sur les parois sont plus faciles à enlever. Un bon ramonage dure environ une heure. Si vous brûlez plusieurs cordes de bois pendant l’hiver, mieux vaut le faire annuellement.
Optez pour des experts
Les membres de L’APC sont soumis à des règles très strictes, comme détenir la licence de la Régie du bâtiment (4.2), obligatoire pour modifier la cheminée. Ils doivent également posséder une assurance responsabilité de deux millions et réussir les cours de formation. Leur entreprise doit exister depuis au moins deux ans. Un membre négligent peut être suspendu ou expulsé par le comité de discipline. Madame Demers recommande la prudence avec les bûches écologiques : « Certains manufacturiers avisent d’ailleurs que seul du bois doit être utilisé, sans cela la garantie ne s’applique pas. Les rondins écologiques dégagent rapidement une chaleur supérieure à ce que plusieurs appareils peuvent supporter. » Dernier conseil : un foyer, ce n’est pas une poubelle, on y brûle seulement du bois sec. En janvier, les arbres de Noël doivent être déposés au bord du chemin. Le bois traité ou peint va au recyclage, pas dans l’âtre. « Imaginez, certains font même brûler des fils électriques parce que ça fait de jolies petites étincelles », déplore la spécialiste. www.poelesfoyers.ca.