Le Journal de Quebec

Leslie, un ouragan « zombie », menace le Portugal et l’espagne

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LISBONNE | (AFP) De fortes bourrasque­s ont commencé à souffler hier soir au Portugal, placé en alerte rouge à l’approche de l’ouragan Leslie, qui menaçait d’être le plus puissant à frapper le pays depuis 1842, avant de se diriger vers l’espagne voisine.

Ouragan qualifié par les experts de « zombie », car il errait au-dessus des eaux de l’océan Atlantique depuis le 23 septembre, Leslie a mis le cap sur la péninsule ibérique et devait toucher terre dans la région de Lisbonne dans la nuit d’hier à aujourd’hui, passant alors à la catégorie de « tempête post-tropicale ».

« Le système météorolog­ique a perdu en intensité, mais il a gagné en vitesse. Il va donc arriver un peu plus tôt que prévu et un peu plus au nord de Lisbonne que prévu », a déclaré le commandant de la protection civile Luis Belo Costa, lors d’un point presse à 20 heures locales (19 h GMT).

TRAJECTOIR­E INCERTAINE

La trajectoir­e exacte de Leslie restait toutefois incertaine en raison notamment d’une autre tempête qui s’approchait de la région, venue du nord. Dans le centre de Lisbonne, la situation restait calme, mais les conditions météorolog­iques s’aggravaien­t d’heure en heure.

En prévision de vents violents et de fortes pluies, avec des rafales pouvant atteindre les 120 km/h, 13 des 18 districts du territoire continenta­l portugais ont été placés en alerte rouge.

La protection civile a recommandé à la population de s’éloigner des zones côtières et d’éviter de quitter son domicile.

« NUIT TRÈS COMPLIQUÉE »

L’autorité maritime a conseillé aux pêcheurs qui se trouvaient en mer de rejoindre le port le plus proche et la compagnie aérienne TAP Portugal a annulé sept vols au départ ou à l’arrivée de Lisbonne.

« Nous nous attendons à vivre une nuit très compliquée surtout à cause du vent, qui va augmenter de façon très forte et très rapide. C’est quelque chose à laquelle nous ne sommes pas habitués », a prévenu le capitaine du port de Setubal, Nicholson Lavrador, à la chaîne de télévision publique RTP.

« Nous ne savons pas quel sera l’impact réel et concret, donc nous prônons la prudence », a déclaré le maire de Lisbonne, Fernando Medina, en disant s’attendre lui aussi à vivre « des heures exigeantes ».

Avant la tombée de la nuit, la mer avait commencé à se déchaîner sur les plages situées au sud de la capitale portugaise, tandis que des surfeurs voulant défier la houle grossissan­te recevaient l’ordre de revenir sur le rivage.

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