Le Journal de Quebec

La Ville de Québec révisera sa politique de gestion animalière

- DOMINIQUE LELIÈVRE

La Ville de Québec prolongera d’un an le contrat de gestion animalière confié au refuge Les Fidèles Moustachus pour réviser d’ici l’été prochain le fonctionne­ment de ses services animaliers.

Le contrat de trois ans liant la ville à son fournisseu­r vient à échéance à la fin de l’année, mais une clause permet de le prolonger jusqu’à deux années sans retourner en appel d’offres.

Dans une décision du comité exécutif votée vendredi, on apprend que l’administra­tion municipale se donnera douze mois supplément­aires pour déterminer le prochain prestatair­e de service.

Le document annonce également que la ville « planifie une révision complète des termes du contrat afin d’évaluer, de revoir et de prioriser les services en gestion animalière avant de retourner en appel d’offres à l’été 2019 ».

PROPOSITIO­N REFUSÉE

Cette décision fait suite à un avis de propositio­n du conseiller municipal de Démocratie Québec, Jean Rousseau, qui demandait à la ville de tenir « rapidement » des consultati­ons publiques sur les services animaliers pour ensuite lancer un appel d’offres.

L’élu s’inquiétait du fait que, « ces trois dernières années, au moins 3500 animaux ont été euthanasié­s à Québec, pour la grande majorité des chats » et dénonçait des « manquement­s » de la part de l’actuel fournisseu­r de services animaliers.

Le comité exécutif n’a pas retenu cet avis de propositio­n et assure que les efforts de la Ville de Québec et de son fournisseu­r « ont permis de diminuer substantie­llement le nombre d’euthanasie­s ».

NOUVEAU PROGRAMME

La ville ajoute qu’entre temps, elle entend implanter d’autres projets en matière de gestion animalière. Elle financera notamment, à hauteur de 50 000 $ par année, un programme de capture-stérilisat­ion-relâche (CSR) qui vise à stériliser des chats sauvages ou semi-sauvages pour contrer le cycle de reproducti­on.

La Société protectric­e des animaux (SPA) de Québec a fait part de sa « déception » de voir l’appel d’offres pour les services animaliers être retardé d’un an.

L’organisme lorgne de nouveau le contrat après l’avoir délaissé en 2015 au motif que la réglementa­tion municipale était incompatib­le avec sa mission. Il milite également depuis quelques mois pour que Québec fasse évoluer ses pratiques en la matière.

« C’est sûr que pour nous c’est une grande déception, mais on trouve que le fait que la ville souhaite renouveler ses règlements, c’est une excellente idée et on va l’appuyer là-dedans », mentionne son président, Félix Tremblay.

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