Le Journal de Quebec

L’applicatio­n mobile des taxis de Québec « mise en péril »

- DOMINIQUE LELIÈVRE

L’applicatio­n mobile des taxis de Québec pourrait devenir inopérante le 1er janvier 2019 en raison d’une décision récente de la Cour supérieure qui suspend la fusion des territoire­s de taxi.

C’est ce que craint le Regroupeme­nt des intermédia­ires de taxi de Québec (RITQ) alors que la permission spéciale dont bénéficie l’applicatio­n Taxi Coop arrive à échéance le 31 décembre prochain.

Les concepteur­s avaient obtenu du ministère des Transports la permission de fusionner virtuellem­ent les territoire­s de taxi en attendant que le regroupeme­nt de ces zones soit effectif dans le monde réel, comme promis par le gouverneme­nt provincial. Ce fonctionne­ment est essentiel aux yeux du RITQ pour diminuer le temps d’attente et concurrenc­er efficaceme­nt la multinatio­nale Uber.

INJONCTION

Mais une injonction, obtenue par des entreprise­s et des particulie­rs qui représente­nt une minorité des quelque 600 taxis en circulatio­n dans la capitale, est venue mettre sur la glace la fusion à la fin septembre.

« Ce jugement-là met en sursis toutes les fusions d’agglomérat­ion et pour le contester ou même aller sur le fond, ça prend plusieurs mois, peut-être même plus d’une année », explique Abdallah Homsy, porte-parole du RITQ.

Le RITQ estime que les opposants à la fusion nuisent à l’industrie et s’inquiète de perdre la clientèle de l’applicatio­n durement acquise depuis son lancement en 2015. Quelque 15 000 personnes l’utilisent chaque mois.

« Ce que je trouve aberrant, c’est qu’uber a le droit de traverser la province au complet sans problème alors que nous, juste en traversant la frontière imaginaire entre Québec et Sainte-foy, on [devrait] dire non au client », dénonce M. Homsy.

LE GOUVERNEME­NT INTERPELLÉ

Le RITQ demande maintenant au gouverneme­nt élu de la Coalition avenir Québec d’intervenir pour dénouer l’impasse. Il rappelle que le projet-pilote d’uber vient tout juste d’être renouvelé pour un an.

« Si c’était si pressant de rendre Uber légal de cette façon, il faut trouver une solution législativ­e maintenant pour que la modernisat­ion de l’industrie du taxi continue », demande M. Homsy.

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E La permission spéciale dont bénéficie l’applicatio­n de Taxi Coop arrive à échéance à la fin de l’année.

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