Des vendeurs de produits dérivés prêts à aller en justice
AGENCE QMI | Des vendeurs de produits dérivés du cannabis sont prêts à aller en justice pour contester la loi provinciale, qui leur interdit de vendre des objets faisant la « promotion » du cannabis.
La loi 157 interdit à partir du 17 octobre la vente d’un objet « qui n’est pas du cannabis si un nom, un logo, un signe distinctif, un dessin, une image ou un slogan qui est associé directement au cannabis, à une marque de cannabis, à la Société québécoise du cannabis ou à un producteur de cannabis figure sur cet objet ».
CHANDAILS ET CHAPEAUX
Or, pour les commerces de produits dérivés, c’est une mise à mort annoncée. Fini les chandails, les chapeaux ou les cendriers à l’effigie d’une feuille de cannabis ou du numéro 420, référence populaire au « pot ».
« Nous sommes en train de liquider nos gammes de produits à 40 % et mercredi, nous allons retirer ce qui reste des étalages », a expliqué au Montreal Gazette Chris Mennillo, copropriétaire des magasins Prohibition, qui cherche à recruter d’autres commerçants dans le but de monter une action collective.
OÙ TRACER LA LIGNE ?
Selon le commerçant, la notion de promotion du cannabis est floue.
« Nous ne savons pas où tracer la ligne. Est-ce qu’une affiche de Snoop Dogg sera considérée comme une référence au cannabis ? », s’est-il demandé, en entrevue au Montreal Gazette.
Ainsi, l’interdiction toucherait aussi les livres et CD, ce qu’a confirmé au Montreal Gazette le ministère de la Santé. Ainsi, les livres de cuisine sur le cannabis contreviendraient à la loi.
Les magasins qui violeraient la loi sont sous le coup d’une amende allant de 2500 $ à 62 500 $ pour une première infraction.