Le Journal de Quebec

Les garages à court de main-d’oeuvre

- PIERRE-ANTOINE GOSSELIN

Le manque de main-d’oeuvre dans la région de Québec se fait sentir dans les garages de la capitale nationale, qui peinent à trouver des poseurs de pneus en vue de la saison hivernale.

Le Groupe Ratté, qui compte une dizaine de succursale­s, affiche de nombreux postes à pourvoir. « On parle de 99 postes à combler au niveau des hommes de service. On a commencé à 130 postes en début de saison », a expliqué Charlyne Ratté, vice-présidente de Groupe Ratté.

« Présenteme­nt, on est rendu à une vingtaine d’emplois à combler. La semaine prochaine, nos journées rouges vont commencer », a renchéri JeanGuy Roy, directeur général du Groupe Desharnais.

PROGRAMMES DE RÉCOMPENSE

Les automobili­stes risquent de faire les frais de ce manque de main-d’oeuvre. Les délais pour obtenir un rendez-vous pourraient bien doubler, même que certains garagistes s’attendent à devoir en refuser.

« On a 5000 voitures à faire. On a jusqu’au 15 décembre pour les faire. Par contre, s’il neige dans deux semaines, il faut tout faire. C’est ça la problémati­que et, oui, on est obligé de refuser des rendez-vous », a admis Yvon Quennevill­e, copropriét­aire des garages OK Pneus et Mécanique Hamel à Québec.

Les garages travaillen­t d’arrache-pied pour recruter et conserver leurs employés.

« On module les horaires en fonction de leurs disponibil­ités pour combler les plages horaires. On donne aussi beaucoup de programmes d’assiduité, notamment pour leur dire “merci, vous avez passé au travers cette grosse périodelà”. On sait que c’est intense, alors on a des programmes de récompense », a affirmé la vice-présidente du Groupe Ratté.

Entre-temps, les heures supplément­aires s’accumulent. « On doit faire beaucoup de temps supplément­aire. Les pneus qu’on a vendus, il faut les installer. Le téléphone sonne et on en vend ; par contre, je ne peux pas dire aux clients “venez les chercher et posez-les vousmême” », a ironisé Yvon Quennevill­e.

L’IMMIGRATIO­N, UNE SOLUTION

Pour Groupe Desharnais, la solution passe entre autres par l’immigratio­n.

« L’appareil gouverneme­ntal, au niveau administra­tif, nous rend la tâche difficile. On a plusieurs immigrants qui travaillen­t avec nous et ce sont d’excellents employés. Des gens qui travaillen­t très bien », a souligné Jean-guy Roy.

Le casse-tête pour les garagistes de la province pourrait s’avérer encore plus complexe en 2019, puisque la date limite pour la pose de pneus sera devancée au 1er décembre l’an prochain.

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