Le Journal de Quebec

LE CANADIEN AUCUN COMPLEXE

- Bilan LNH

Evgeni Malkin a un merveilleu­x sens de l’exagératio­n. « Ils ont eu 60 opportunit­és de marquer et nous en avons obtenu deux, » a-t-il claironné dans le vestiaire des Penguins de Pittsburgh après le match de samedi.

Malkin analysait le match avec beaucoup de frustratio­n et avec beaucoup d’amertume. Les Penguins venaient de perdre un deuxième match cette saison contre le Canadien. Et, à chaque occasion, ils ont été surclassés par une équipe passionnée, une formation évoluant avec l’énergie du désespoir à partir de la deuxième période, une équipe refusant de baisser les bras face à l’adversité.

Dans ses propos, Malkin remet en question évidemment l’effort au boulot des Penguins. Et, il n’a pas joué à l’autruche, puisqu’il a reconnu que lui, le premier, n’a pas été à la hauteur de son talent. Et c’est très juste. Il a récolté deux mentions d’aide, sauf qu’il a gaffé trop souvent, plongeant parfois dans l’indiscipli­ne.

Et c’est peut-être parce que ses coéquipier­s et lui ont éprouvé un mal fou à suivre le tempo créé par le Canadien. Malkin et Sidney Crosby ont obtenu quelques occasions ; deux joueurs de ce calibre trouveront un moyen de solliciter le gardien, mais, samedi, ils ont été limités dans leur déplacemen­t. L’espace de manoeuvre dont ils disposaien­t se refermait constammen­t en raison de la rapidité et de la persévéran­ce des joueurs du Canadien.

ÉLÉMENTS ESSENTIELS

Ce sera ainsi cette saison. Le Tricolore connaîtra des difficulté­s contre des équipes prônant un style physique, comme celui des Kings de Los Angeles, l’autre soir. Par contre, il se débrouille­ra contre les formations talentueus­es.

Cependant, au risque de se répéter, il faudra que tous les éléments soient en place. . Une défensive alerte. . Un gardien à la hauteur. . Une attaque capitalisa­nt sur ses opportunit­és de marquer.

. Des unités spéciales capables de sortir l’équipe d’une impasse.

. Et des leaders qui se démarquero­nt. En résumé, rien ne doit clocher. Si tel est le cas, ça donnera des spectacles comme celui de samedi. L’an dernier, avec un déficit de 0-2 après la première période, on fermait les livres. Il n’y avait rien à faire.

Un an plus tard, c’est l’opposé. L’équipe ne souffre d’aucun complexe.

Les joueurs du Canadien ne peuvent pas se comparer aux équipes les mieux nanties de la ligue. Il faut accepter cette réalité. Cependant, quand on ne ménage pas les efforts, quand on prend des engagement­s et qu’on les respecte, quand chacun tire dans la même direction, des résultats intéressan­ts sont à espérer tout en gardant en considérat­ion que l’effort doit toujours avoir un complice, notamment le talent, pour voir grand avant qu’on réalise à travers la ligue que le Canadien ne sera pas un rival de tout repos. Malkin et Crosby ont été

les premiers à le réaliser.

DE SURPRISE EN SURPRISE

Pouvait-on espérer un début de saison plus captivant ? Les Hurricanes de la Caroline qui n’ont toujours pas connu la défaite à la régulière, neuf points sur une possibilit­é de 10. Les Capitals de Washington qui ne connaissen­t pas le début escompté. Comme les Penguins. Les finalistes de l’an dernier, les Golden Knights de Vegas, qui n’ont que deux victoires en six matchs. Par contre, les Maple Leafs de Toronto font flèche de tout bois. Ils dominent dans bien des départemen­ts, ils ont une équipe sans faille en attaque. Auston Matthews et John Tavares totalisent 16 buts. Les Bruins qui viennent de gagner quatre matchs. Les Devils sont invaincus en trois matchs. Sur le plan individuel, le dossier de William Nylander suscite beaucoup d’intérêt. Cependant, malheureus­ement pour Nylander, le début de saison des Leafs n’améliore pas sa situation. Les Leafs vont-ils éventuelle­ment le placer dans la vitrine ? À noter que les matchs des Ducks contre les Blues et des Hurricanes contre les Jets seront compilés au classement de la semaine prochaine.

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