Une prof sert une leçon de course
Caroline Poitras n’avait pas l’intention de rater ce premier rendez-vous 100 % Québec dans sa ville, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette enseignante de 43 ans a survolé le nouveau parcours.
La dame a été la seule représentante de la gent féminine à franchir la ligne d’arrivée sous la barre des trois heures (2 h 55 min 50 s) en l’emportant devant Julie Moreau et Marianne Boivin, respectivement de Québec et de Lévis.
« De gagner cette première édition, c’est spécial, surtout qu’on se faisait dire que de faire en bas de trois heures ici avec ce parcours, ce serait difficile. Pour moi, c’est toute une réalisation et c’est mon meilleur temps. Faire 2 h 55, c’est rêvé pour moi alors que j’avais fait 2 h 59 au P’tit Train du Nord [dans les Laurentides] », a-t-elle confié après avoir repris son souffle.
Son meilleur résultat à Québec avait été une deuxième place en 2004 alors que le marathon se tenait sur les deux rives. Malgré des présences à Boston et à Ottawa au fil des ans, elle n’avait participé qu’à une seule autre reprise à l’épreuve de la Vieille Capitale par la suite, soit en 2013. Elle a été charmée par le nouveau parcours. « C’était un parcours magique, il y avait du monde et c’était très beau. »
EN PRÉPARATION POUR L’EUROPE
L’olympien et spécialiste du demifond, Charles Philibert-thiboutot, a profité de la tribune pour remporter aisément le 10 km, lui qui se prépare à participer au championnat canadien de cross-country à la fin novembre, à Kingston. Le coureur de Québec s’envolera ensuite vers l’europe en février pour obtenir des points en vue de se qualifier pour les Mondiaux d’athlétisme prévus en octobre 2019, au Qatar.
« J’ai décidé la semaine passée d’y participer. C’était à deux coins de rue de chez moi. Le système de points pour se qualifier a changé et certaines courses valent plus que d’autres, de là le fait d’aller en salle en Europe », a expliqué le demi-finaliste sur 1500 m des Jeux de Rio.
LES ORGANISATEURS COMBLÉS
S’il était trop tôt pour les organisateurs pour tracer un bilan, il semblait déjà acquis que cette édition inaugurale sur la Rive-nord avait gagné son pari. La firme Gestev voulait faire rayonner les plus beaux attraits de Québec en modifiant le tracé.