Le Journal de Quebec

Des unités qui prendront du temps à vendre

- STÉPHANIE MARTIN

Le Phare arrive dans un marché de la copropriét­é déjà fragile et les quelque 400 unités pourraient prendre plusieurs années à se vendre, constate une analyse sur l’impact du projet sur le marché résidentie­l.

Le projet du Phare comptera au total 1059 logements, soit 395 copropriét­és, 270 logements locatifs et 394 résidences pour personnes âgées.

À la demande de la Ville de Québec, la firme Aviseo Conseil a réalisé une analyse économique de l’impact sur le marché résidentie­l du projet.

La conclusion est claire : « Le projet Le Phare prend place dans un marché de la copropriét­é où il existe un risque élevé de constructi­on excessive qui entraînera un écoulement du projet sur plusieurs années. »

Le risque est présent pour les logements locatifs, quoiqu’un peu moins élevé, affirment les experts.

LE CHOIX DU PROMOTEUR

Le maire de Québec ne voit pas de problème avec cette situation et estime que c’est dans la cour du promoteur. « Ça ne nous regarde pas. Le marché, de mon point de vue de maire de Québec, plus il y a de condos de disponible­s, moins les prix vont augmenter. Je ne me soucie pas des promoteurs qui vont faire de l’argent de toute façon. »

« C’est le dernier de mes soucis. On ne contrôlera pas le marché. Nous, à la Ville de Québec, notre métier, c’est de donner des permis. »

Le maire assure qu’il n’influence aucunement le développem­ent. Quand on lui fait remarquer que la Ville modifie sa réglementa­tion pour le permettre, il répond que c’est pour « contrôler le produit ». « L’erreur historique serait que le bâtiment ne soit pas construit comme il m’a été présenté et que je sois obligé de déménager parce que je suis gêné. »

Pour le conseiller de Démocratie Québec, Jean Rousseau, le projet reste « démesuré » et n’a pas sa place dans le décor. « Un projet d’une vingtaine d’étages comme il avait été présenté satisfaisa­it les citoyens et les gens d’affaires. [...] Une telle tour n’a pas lieu d’être, si ce n’est que pour une question d’ego. »

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