Le Journal de Quebec

Une nuit d’épouvante se transforme en cauchemar

Une femme a subi plusieurs fractures après avoir participé à une soirée d’horreur

- CAROLINE LEPAGE

DRUMMONDVI­LLE | Une femme qui participai­t à une nuit d’horreur samedi pourrait devoir changer de métier après s’être fracturé la cheville à plusieurs endroits parce qu’un comédien l’aurait projetée au sol.

Valérie Anctil, de Saint-colomban, dans les Laurentide­s, prenait part le 13 octobre au nouveau concept de l’entreprise Hérôle qui invitait les amateurs d’horreur à vivre des scénarios d’épouvante à Drummondvi­lle. Les participan­ts pouvaient notamment se faire enterrer vivants et recevoir de faibles décharges électrique­s.

« Ça a viré en cauchemar », lance la femme de 42 ans.

Vers 1 h du matin, elle relate s’être fait pousser par un comédien pendant qu’elle marchait. Selon son récit, il l’aurait agrippée par son sac à dos et l’aurait projetée par terre, avec force.

« J’ai senti ma cheville casser. Je ne me suis jamais relevée », relate-t-elle.

CONSÉQUENC­ES GRAVES

Très souffrante, la couvreuse de métier a été hospitalis­ée et a subi une opération à la cheville droite, qui a été fracturée à plusieurs endroits.

« On m’a mis des plaques et des vis. […] Ça se peut que je ne sois jamais capable de remonter sur un toit, à cause des pentes. Je n’aurai plus jamais la même flexibilit­é avec ma cheville. ». Elle sera suivie en physiothér­apie et en ergothérap­ie.

Selon le copropriét­aire d’hérôle, Éric-paul Parent, son intervenan­te sportive s’est occupée de Mme Anctil, qui a quitté les lieux en ambulance.

MISES EN DEMEURE

Dans ces soirées, chaque participan­t indique, avec un code de couleurs, le niveau de peur qu’il est prêt à subir.

Mme Anctil avait reçu cette expérience en cadeau et portait le chandail jaune, un degré parmi les moins intenses. Elle acceptait ainsi d’être bousculée.

Mme Anctil avait d’ailleurs signé un document stipulant qu’elle reconnaiss­ait les risques liés à cette activité.

Malgré tout, son père, Serge Anctil, promet d’envoyer une mise en demeure à la compagnie et au locateur du site, le Village québécois d’antan. Il prétend que la force avec laquelle elle a été poussée était excessive.

Selon M. Parent, c’est la première fois en six nuits d’horreur qu’un tel incident survient. Il se renseigne sur ce qui s’est produit et garde contact avec la famille.

« C’est un jeu de contacts. C’est intense », reconnaît-il.

Le Village québécois d’antan trouve très regrettabl­e l’incident survenu en dehors des heures d’ouverture du village hanté, alors que l’activité était organisée par un partenaire indépendan­t.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? Valérie Anctil portait un bandage à la jambe droite après son opération, à l’hôpital Sainte-croix de Drummondvi­lle, pour soigner sa cheville fracturée.
PHOTO COURTOISIE Valérie Anctil portait un bandage à la jambe droite après son opération, à l’hôpital Sainte-croix de Drummondvi­lle, pour soigner sa cheville fracturée.

Newspapers in French

Newspapers from Canada