La part du lion à la télé
Le tournage du film de Louis Bélanger constitue l’exception qui confirme la règle à Québec, où la tendance actuelle est à la production télé. Sur les 330 jours de tournage recensés jusqu’à maintenant en 2018, 204 ont été consacrés à des projets pour la télévision.
Selon un relevé de la Ville de Québec, ce sont les émissions estivales Québec sur demande (ICI Québec) et Enfin l’été (Matv) qui ont fait tourner les caméras le plus souvent avec respectivement 50 et 42 jours de tournage.
Les tournages des capsules de la série humoristique Lol :-) (32 jours) et de la comédie dramatique File d’attente (26 jours), avec Réal Bossé, Sylvie Moreau et Béatrice Picard, ont aussi fait monter les statistiques.
C’est plus maigre du côté des longs métrages. Le sang du pélican, un docu-fiction consacré à Marie de l’incarnation, et Nicolas Noël sont les seuls films qui avaient été tournés à Québec en 2018, avant la venue de l’équipe de Louis Bélanger.
Les données de la Ville de Québec ne comprennent pas les jours de tournage du nouveau film de Louise Archambault, Il pleuvait des oiseaux, qui se sont déroulés au coeur de la réserve faunique des Laurentides.
ANNÉE STANDARD EN VUE
Avec ses 330 jours de tournage, la région de Québec se dirige vers une année 2018 « standard », estime la responsable des dossiers culturels à la Ville de Québec, Alicia Despins.
« On espère toujours plus », dit-elle en rappelant que la Table de concertation de l’industrie du cinéma et de la télévision de la Capitale-nationale souhaite faire passer à 10 % la part des productions audiovisuelles québécoises tournées à Québec.
Actuellement, Québec héberge 6,8 % des projets tournés dans la province.
Pour y arriver, il faudra miser davantage sur le développement des jeunes créateurs d’ici que sur la venue de productions étrangères, estime Mme Despins, qui cible des mesures d’aide comme Première ovation pour y parvenir.
« Si on forme des jeunes cinéastes et scénaristes qui étudient, travaillent et vivent à Québec, ça nous donne un coup de main pour avoir des productions d’ici. »