La grande mascarade
En France, dans le département de l’aude, des pluies diluviennes ont provoqué des crues exceptionnelles apportant mort et désolation matérielle.
Malgré la catastrophe, des commentateurs attribuaient à la négligence humaine les pertes matérielles incalculables et les morts en mitigeant les effets des changements climatiques.
Nos députés fédéraux s’apprêtent à mener un débat d’urgence sur le sujet et il se terminera sans doute en queue de poisson, car il semble plus précieux de ne pas perturber l’économie que de s’occuper de la vie.
GOUVERNEMENT DE PATRONS
Les gouvernements populistes se multiplient en promettant la prospérité sans se soucier des dégâts environnementaux. Donald Trump fait dans le charbon, Justin Trudeau dans l’oléoduc, François Legault dans la construction de routes. Andrew Scheer, rêvant d’être premier ministre, se promène en Inde, supputant déjà les perspectives d’y expédier le pétrole sale des sables bitumineux.
Les rapports alarmants des scientifiques sur les changements climatiques inquiètent momentanément lors de leur diffusion, mais provoquent très peu de modifications dans les habitudes de consommation faisant du coup la partie belle aux politiciens serviteurs des oligarques financiers. La planète se meurt pendant que les pétrolières encaissent et que leurs dirigeants rêvent probablement du grand véhicule spatial qui les sauvera de la fin du monde.
DÉMOCRATIE D’APPARENCE
Présumés représenter les populations qui les élisent, nos politiciens servent prioritairement les intérêts des détenteurs du grand capital et agissent régulièrement en contradiction avec les promesses faites ou les valeurs supposément partagées. C’est ainsi qu’on en vient à mettre une anglophone à la tête de l’organisation internationale de la Francophonie, à tolérer l’assassinat d’un journaliste saoudien, à user de paroles creuses dans les grandes catastrophes humanitaires et à incarcérer les rivaux politiques.
Si la pluie sur Nantes rendait à Barbara son coeur chagrin, la pluie sur Trèbes s’avère encore plus triste en rappelant l’échec retentissant de nos politiciens en matière environnementale.