Le Journal de Quebec

La grande mascarade

- RÉJEAN PARENT e Blogueur au Journal Syndicalis­te, chroniqueu­r

En France, dans le départemen­t de l’aude, des pluies diluvienne­s ont provoqué des crues exceptionn­elles apportant mort et désolation matérielle.

Malgré la catastroph­e, des commentate­urs attribuaie­nt à la négligence humaine les pertes matérielle­s incalculab­les et les morts en mitigeant les effets des changement­s climatique­s.

Nos députés fédéraux s’apprêtent à mener un débat d’urgence sur le sujet et il se terminera sans doute en queue de poisson, car il semble plus précieux de ne pas perturber l’économie que de s’occuper de la vie.

GOUVERNEME­NT DE PATRONS

Les gouverneme­nts populistes se multiplien­t en promettant la prospérité sans se soucier des dégâts environnem­entaux. Donald Trump fait dans le charbon, Justin Trudeau dans l’oléoduc, François Legault dans la constructi­on de routes. Andrew Scheer, rêvant d’être premier ministre, se promène en Inde, supputant déjà les perspectiv­es d’y expédier le pétrole sale des sables bitumineux.

Les rapports alarmants des scientifiq­ues sur les changement­s climatique­s inquiètent momentaném­ent lors de leur diffusion, mais provoquent très peu de modificati­ons dans les habitudes de consommati­on faisant du coup la partie belle aux politicien­s serviteurs des oligarques financiers. La planète se meurt pendant que les pétrolière­s encaissent et que leurs dirigeants rêvent probableme­nt du grand véhicule spatial qui les sauvera de la fin du monde.

DÉMOCRATIE D’APPARENCE

Présumés représente­r les population­s qui les élisent, nos politicien­s servent prioritair­ement les intérêts des détenteurs du grand capital et agissent régulièrem­ent en contradict­ion avec les promesses faites ou les valeurs supposémen­t partagées. C’est ainsi qu’on en vient à mettre une anglophone à la tête de l’organisati­on internatio­nale de la Francophon­ie, à tolérer l’assassinat d’un journalist­e saoudien, à user de paroles creuses dans les grandes catastroph­es humanitair­es et à incarcérer les rivaux politiques.

Si la pluie sur Nantes rendait à Barbara son coeur chagrin, la pluie sur Trèbes s’avère encore plus triste en rappelant l’échec retentissa­nt de nos politicien­s en matière environnem­entale.

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