Le Comité populaire exige la démolition
Régis Labeaume n’a pas l’intention de mettre de la pression sur le promoteur du projet de l’ex-boucherie Bégin, au grand dam du Comité populaire, qui exige la démolition de l’édifice abandonné.
Le Journal publiait lundi un reportage sur les retards qui s’accumulent dans le projet de développement au 500, rue SaintJean. L’édifice, qui devait être démoli en mars dernier et qui doit être remplacé par un projet comprenant 10 appartements et un local commercial au rez-de-chaussée, est toujours debout et placardé.
« RÉGLÉ »
Pour le maire de Québec, Régis Labeaume, le dossier « était réglé », mais il constate que les choses ne se passent pas aussi vite que prévu.
« La balle est dans le camp du promoteur », a-t-il laissé tomber lundi. Il n’a cependant pas l’intention de mettre de la pression. « Il y a des limites à inciter les promoteurs. Il faut qu’on tienne notre place. Ici, on a fait ce qu’il y avait à faire. »
Le Comité populaire Saint-jean-baptiste dénonce la position attentiste de la Ville. « Ce qu’on trouve révoltant, c’est que le maire avait déjà ciblé la boucherie comme une verrue et un problème, et il s’appuyait là-dessus pour demander les nouveaux pouvoirs à Québec pour l’expropriation. Et tout d’un coup, ce n’est plus un problème et il laisse la chance au coureur », affirme son représentant, Vincent Baillargeon.
La Ville doit arrêter de « jouer au pingpong » avec le promoteur et doit « l’obliger à détruire » la bâtisse, quitte à exproprier ensuite si les délais continuent de s’accumuler, argue M. Baillargeon.
ROUSSEAU PRUDENT
De son côté, le conseiller du secteur, Jean Rousseau, donne « le bénéfice du doute » au promoteur, Genius. « Si après un an, le propriétaire n’a pas pris possession de ses permis, il y a un problème, et la Ville devra être plus agressive à son endroit et on devra envisager que la démolition soit faite et qu’on règle une fois pour toutes le problème de salubrité. »