Le Journal de Quebec

François Legault ouvert à l’exploratio­n des hydrocarbu­res

- GENEVIÈVE LAJOIE

Le gouverneme­nt Legault pourrait remettre en question son appui à la candidatur­e de l’île d’anticosti au patrimoine mondial de L’UNESCO si des projets pétroliers ou gaziers intéressan­ts se présentaie­nt.

La CAQ avait déploré la décision du premier ministre sortant Philippe Couillard, qui a mis fin abruptemen­t à l’exploratio­n des hydrocarbu­res sur l’île. François Legault a toujours affirmé qu’on devait aller voir ce que contenait le sous-sol d’anticosti avant de tirer un trait définitif sur le projet, initié par le gouverneme­nt de Pauline Marois.

« La CAQ aurait aimé que les Québécois aient toutes les informatio­ns en main, afin de prendre une décision éclairée et collective sur l’exploitati­on du pétrole et du gaz sur l’île d’anticosti », insiste l’attaché de presse de la CAQ, Ewan Sauves.

UNESCO

Pour mettre le clou dans le cercueil du projet et protéger l’île des forages, le gouverneme­nt libéral avait même donné son appui à la candidatur­e d’anticosti au patrimoine mondial de L’UNESCO.

En décembre dernier, le Canada l’a inscrite sur sa courte liste à soumettre au Comité du patrimoine mondial de la Convention de L’UNESCO. Québec s’est également engagé à collaborer avec la municipali­té pour préparer le dossier de candidatur­e.

Mais avec l’arrivée au pouvoir du gouverneme­nt Legault, la candidatur­e de l’île a du plomb dans l’aile. « Si d’autres projets [pétroliers ou gaziers] venaient à être présentés prochainem­ent, un gouverneme­nt de la CAQ serait ouvert à les évaluer à leur mérite avant de prendre une décision sur le statut de l’île d’anticosti », a précisé M. Sauves.

PAS AVANT 2020

Selon nos informatio­ns, un changement de ton de la part du gouverneme­nt du Québec forcerait Ottawa à réviser sa position. D’autant plus que la candidatur­e d’anticosti, si jamais elle était choisie par le fédéral, ne serait pas soumise à L’UNESCO avant 2020 ou 2021.

Ainsi, si François Legault décidait de retirer son appui ou de permettre un forage pétrolier, « ça pourrait plomber la candidatur­e » de l’île d’anticosti, précise un expert de la question, qui a requis l’anonymat.

En 2014, le gouverneme­nt du Parti québécois avait annoncé des investisse­ments de 115 millions $ pour vérifier le potentiel pétrolier de l’île.

Une fois au pouvoir, Philippe Couillard avait toutefois rapidement manifesté son opposition au projet. Il avait finalement mis un terme à l’aventure pétrolière et gazière sur Anticosti. Québec a dû compenser financière­ment les entreprise­s partenaire­s du projet, comme Pétrolia, Corridor Resources et Maurel Prom, une facture de 56 millions $.

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FRANÇOIS LEGAULT Chef caquiste

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