Hydro-québec garde le cap sur les exportations
Comment voyez-vous le marché de l’électricité en Amérique du Nord ? Il y a pour nous un énorme potentiel pour exporter notre électricité. On a signé l’an dernier un contrat sur 20 ans avec le Massachusetts (9,45 térawattheures) qui va nous rapporter beaucoup d’argent au cours des prochaines années. On a aussi déposé une offre au Connecticut pour un contrat sur 10 ans (3 térawattheures). On suit attentivement ce qui se passe dans l’état de New York. Il y a là une possibilité d’un important contrat (5 à 8 térawattheures). On suit de près la situation en Ontario. Ce sont des marchés très lucratifs pour Hydro-québec.
Y a-t-il un avenir pour le secteur des cryptomonnaies au Québec? Oui. C’est un marché que j’observe depuis plusieurs années. On a lancé un appel de propositions devant la Régie de l’énergie et on sent qu’il y a un réel engouement pour les entreprises du blockchain de venir s’installer au Québec en raison de nos bas tarifs d’électricité. Hydro-québec a déposé en juin dernier un appel de propositions pour un bloc de 500 mégawatts (MW). On va demeurer prudent. Mais il est évident que l’on préfère vendre nos surplus d’électricité à cette industrie plutôt que de déverser l’eau de nos barrages.
Comment voyez-vous le développement de la voiture électrique au Québec ? Ça va très vite. On voit que les Québécois adoptent de plus en plus la voiture électrique comme mode de transport. Aux dernières nouvelles, on s’approchait des 35 000 véhicules électriques sur les routes du Québec. On a développé un plan pour ajouter plus de 1600 bornes de recharge rapide au cours des prochaines années partout sur le territoire québécois. On est très optimiste et on pense que l’on pourra atteindre la barre des 100 000 véhicules électriques d’ici la fin de 2020 au Québec.