Le Journal de Quebec

ENFIN, DE LA GLACE AU MÉRITE JOSÉ THÉODORE

Le Canadien a démontré de la constance et du caractère depuis le début de la saison. Il aurait pu prendre les Red Wings de Detroit à la légère, lundi, mais il était prêt. Chaque soir, cette équipe se présente et on ne peut que s’en réjouir. C’est la nouve

- jose.theodore@ quebecorme­dia.com

Une des choses que j’aime, c’est qu’on ne sait jamais d’un match à l’autre quel joueur se démarquera. Un soir c’est Max Domi, un autre c’est Paul Byron, un autre c’est Brendan Gallagher, un autre c’est Tomas Tatar, un autre c’est Jonathan Drouin, ou même, Monsieur 1000 matchs, Tomas Plekanec. Les quatre trios mettent l’épaule à la roue.

En fait, chaque trio joue avec l’intensité d’un quatrième trio et c’est ce qu’un entraîneur veut voir. Claude Julien a donc des options et finalement, le temps de jeu peut aller au mérite. Du temps d’utilisatio­n au mérite, je ne me souviens pas avoir vu ça à Montréal. Cette intensité collective crée une compétitio­n saine à l’interne.

LE STYLE JULIEN

Chaque joueur ressent une pression de performer et si un soir il ne l’a pas et que l’équipe gagne, il se sent obligé de revenir en force. Il a l’impression d’en devoir une à ses coéquipier­s, tout en sachant qu’il doit se remettre au diapason pour préserver son temps de jeu.

La semaine dernière, je vous disais que j’en attendais davantage de Jonathan Drouin et de Tomas Tatar. Ils ont été les meilleurs joueurs du Canadien dans les deux derniers matchs. Les deux joueurs ont compris qu’ils doivent s’impliquer davantage et ils ont répondu.

C’est vraiment l’approche typique de Julien. Il mise beaucoup sur Drouin et il lui a clairement démontré depuis le début de la saison. Il a même été critiqué pour l’avoir délégué en fusillade dans le premier match à Toronto. Ça n’a pas fonctionné, mais samedi contre Pittsburgh, Drouin a marqué un gros but en tirs de barrage.

QUEL CONTRASTE !

Julien aime bien donner de la corde à ses joueurs et s’ils ne répondent pas, ils ne peuvent se plaindre de ne pas avoir eu leur chance. Aujourd’hui, les Tomas Plekanec, Karl Alzner ou Jacob de la Rose sont pratiqueme­nt devenus des joueurs d’option pour Julien. Dans le contexte actuel, ils peuvent devenir des héros d’un soir et alimenter cette compétitio­n à l’interne.

Dans les deux premiers matchs au Centre Bell, jeudi et samedi, on a constaté à quel point le Canadien est une équipe différente de l’édition 2017-2018.

D’accord, il a accordé deux buts rapides en première période et jeudi, c’était en partie dû à la nervosité du premier match local, mais l’an dernier, après avoir accordé deux buts rapides, ç’aurait été la débandade. Le Canadien est resté dans le coup et, n’eût été le brio du gardien des Kings, Jack Campbell, il aurait peut-être récolté la victoire puisqu’ils ont dominé 40-29 dans les tirs au but.

Encore une fois, samedi, le Canadien a alloué les deux premiers buts contre les Penguins, mais il a répliqué avec trois buts en neuf minutes en deuxième période pour finalement l’emporter 4 à 3. Il a à nouveau dominé 40-28 dans les tirs au but.

NOUVELLE IDENTITÉ

Évidemment, on ne veut pas se retrouver à 0-2 à chaque match, mais on veut voir une équipe déterminée qui va se battre jusqu’au bout et c’est devenu la nouvelle identité du Canadien. Lundi, il a pris les commandes tôt dans le match face aux Red Wings. Pas de problème.

Price a raté les deux derniers matchs et Antti Niemi a déjà deux victoires. Ça démontre à quel point le Canadien est une équipe complète, cette année. Et Shea Weber n’est pas encore là.

La saison est encore jeune, mais c’est bien parti.

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