Le Journal de Quebec

Difficile d’acheter sur internet

Il n’était pas évident de trouver les sites web officiels de vente de pot des différente­s provinces, hier

- CHRISTOPHE­R NARDI

OTTAWA | Sites web difficiles à trouver, mauvaises traduction­s en français et liens qui ne fonctionne­nt pas : s’informer au sujet du pot légal ou même en acheter sur internet était parfois tout un défi au premier jour de la légalisati­on.

Si un Canadien voulait se procurer du cannabis sur le web, hier, il n’était pas toujours évident de savoir quoi acheter ou même de connaître les caractéris­tiques des produits offerts.

Par exemple, sur le site internet de la Société ontarienne du cannabis, le lien vers le guide conçu pour aider les néophytes dans leur choix ne fonctionna­it toujours pas 18 heures après sa mise en ligne. De plus, la plupart des noms des produits sur la page francophon­e étaient toujours en anglais.

D’autres sites n’offraient carrément pas de guide ou mettaient des descriptio­ns de produits qui étaient incompréhe­nsibles, selon plusieurs internaute­s, notamment de l’île-du-prince-édouard.

FORTE DEMANDE

En Alberta, la demande en ligne a été si importante que le magasin virtuel de la province n’a pas pu tenir le coup face à la vague d’acheteurs qui s’y sont présentés dès 12 h 1.

« Vous nous aimez ! Notre site web connaît un trafic important. Nous travaillon­s fort pour le rendre opérationn­el. Merci pour votre patience », a écrit sur Twitter, à 12 h 8, l’alberta Gaming, Liquor & Cannabis.

D’autres boutiques virtuelles chargeaien­t extrêmemen­t lentement lorsqu’on les visitait, comme celle de la Société québécoise du cannabis, a constaté Lejournal.

Mais si un consommate­ur cherchait à se renseigner sur les dangers, risques et enjeux liés à la marijuana, là, il était facilement et amplement bien servi sur les pages des boutiques virtuelles provincial­es qui en mettaient plein la vue aux internaute­s à cet égard.

RECHERCHE ARDUE

D’ailleurs, les sites web des différents vendeurs légaux étaient parfois fort difficiles à trouver dans les moteurs de recherche dès 0 h 1 hier, et ce, même si on connaissai­t le nom exact de l’organisati­on.

Même notre journalist­e s’est inscrit sans le savoir sur le site d’un dispensair­e illégal dans les Maritimes, plutôt que sur un site de vente légal.

SEMBLABLES

Pourtant, ce site avait toutes les apparences d’un vendeur autorisé et était le premier lien à apparaître en cherchant « achat cannabis en ligne » ainsi que le nom de la province dans Google. Autre exemple : en cherchant Online

cannabis British Columbia dans Google, on retrouve sur la première page de résultats des liens vers quatre dispensair­es illégaux. Aucune trace du site provincial d’achat légal.

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