L’UL enquête sur de présumés cas d’intoxication au GHB
L’université Laval mène une enquête interne sur de présumés cas d’intoxication à ce qui pourrait être du GHB, la « drogue du viol », dont auraient été victimes des étudiantes en médecine, depuis le début de la session, a appris Le Journal.
Au cours des derniers jours, un signalement a été fait auprès du service de sécurité et de prévention de l’université Laval pour un évènement survenu sur le campus en début de session, lors des activités d’accueil et d’intégration.
Huit autres étudiantes ont aussi rapporté, de façon anonyme, des situations vécues qui pourraient s’apparenter à la consommation de GHB lors de soirées étudiantes, a indiqué le vice-recteur exécutif de l’université Laval, Robert Beauregard.
Parmi les informations rapportées, « il y a des choses qui ont été vécues personnellement », mais il y a aussi des « témoins » ou des gens qui ont entendu parler de certaines situations, précise-t-il lors d’un entretien avec Le Journal.
HOSPITALISÉE
Selon nos informations, au moins une jeune femme aurait été hospitalisée récemment, après avoir participé à une fête réunissant des étudiants en médecine de l’université Laval. Elle aurait subi une perte de mémoire totale de quelques heures.
Le vice-recteur se dit « surpris », « désolé » et « inquiet » par les informations. « On est très préoccupé, on va faire le suivi avec le plus grand sérieux », assure-t-il.
Il n’est pas question pour l’instant d’agressions sexuelles qui seraient survenues lors de ces présumés cas d’intoxication, précise M. Beauregard.
CELLULE DE CRISE
Une toute première rencontre de l’équipe multidisciplinaire concertée, une nouvelle structure mise en place par l’université Laval pour lutter contre les violences sexuelles, a eu lieu hier afin de faire le point sur la situation. Une enquête interne est en cours, menée par le service de sécurité et de prévention.
La direction encourage toute personne qui aurait des informations concernant de telles situations à les partager auprès du service de sécurité, auprès de la faculté de médecine ou encore auprès du centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement de l’université Laval.
Au cours des deux dernières années, l’université Laval a multiplié les initiatives pour prévenir les débordements lors des activités d’intégration et les soirées étudiantes. L’encadrement et la sécurité ont été resserrés. Des formations sur la prévention des violences sexuelles sont maintenant obligatoires pour les étudiants qui organisent les initiations et partys de la rentrée.
Visiblement, il reste encore du travail à faire, admet M. Beauregard. « La formation sur ces situations-là, c’est toujours quelque chose qu’on va devoir faire », lance-t-il.
Au Regroupement des étudiants et étudiantes en médecine de l’université Laval, on affirme faire « tout ce qui est possible pour prévenir ces évènements-là ».