Le Journal de Quebec

L’UL enquête sur de présumés cas d’intoxicati­on au GHB

- DAPHNÉE DION-VIENS

L’université Laval mène une enquête interne sur de présumés cas d’intoxicati­on à ce qui pourrait être du GHB, la « drogue du viol », dont auraient été victimes des étudiantes en médecine, depuis le début de la session, a appris Le Journal.

Au cours des derniers jours, un signalemen­t a été fait auprès du service de sécurité et de prévention de l’université Laval pour un évènement survenu sur le campus en début de session, lors des activités d’accueil et d’intégratio­n.

Huit autres étudiantes ont aussi rapporté, de façon anonyme, des situations vécues qui pourraient s’apparenter à la consommati­on de GHB lors de soirées étudiantes, a indiqué le vice-recteur exécutif de l’université Laval, Robert Beauregard.

Parmi les informatio­ns rapportées, « il y a des choses qui ont été vécues personnell­ement », mais il y a aussi des « témoins » ou des gens qui ont entendu parler de certaines situations, précise-t-il lors d’un entretien avec Le Journal.

HOSPITALIS­ÉE

Selon nos informatio­ns, au moins une jeune femme aurait été hospitalis­ée récemment, après avoir participé à une fête réunissant des étudiants en médecine de l’université Laval. Elle aurait subi une perte de mémoire totale de quelques heures.

Le vice-recteur se dit « surpris », « désolé » et « inquiet » par les informatio­ns. « On est très préoccupé, on va faire le suivi avec le plus grand sérieux », assure-t-il.

Il n’est pas question pour l’instant d’agressions sexuelles qui seraient survenues lors de ces présumés cas d’intoxicati­on, précise M. Beauregard.

CELLULE DE CRISE

Une toute première rencontre de l’équipe multidisci­plinaire concertée, une nouvelle structure mise en place par l’université Laval pour lutter contre les violences sexuelles, a eu lieu hier afin de faire le point sur la situation. Une enquête interne est en cours, menée par le service de sécurité et de prévention.

La direction encourage toute personne qui aurait des informatio­ns concernant de telles situations à les partager auprès du service de sécurité, auprès de la faculté de médecine ou encore auprès du centre de prévention et d’interventi­on en matière de harcèlemen­t de l’université Laval.

Au cours des deux dernières années, l’université Laval a multiplié les initiative­s pour prévenir les débordemen­ts lors des activités d’intégratio­n et les soirées étudiantes. L’encadremen­t et la sécurité ont été resserrés. Des formations sur la prévention des violences sexuelles sont maintenant obligatoir­es pour les étudiants qui organisent les initiation­s et partys de la rentrée.

Visiblemen­t, il reste encore du travail à faire, admet M. Beauregard. « La formation sur ces situations-là, c’est toujours quelque chose qu’on va devoir faire », lance-t-il.

Au Regroupeme­nt des étudiants et étudiantes en médecine de l’université Laval, on affirme faire « tout ce qui est possible pour prévenir ces évènements-là ».

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