Attention aux éléphants volants !
Il s’est écoulé un peu plus de 24 heures depuis la légalisation de la marijuana au Canada, et 37 millions de Canadiens n’ont pas encore sombré dans l’enfer de la drogue. Fiou.
Oh que nous sommes hypocrites ! Combien de fois je me suis retrouvée autour d’une table, dans une demeure des beaux quartiers, à passer le joint allumé par nos hôtes à mon voisin, au terme d’un dîner accompagné de beaucoup de bons vins.
Ce n’est pas eux qui se retrouvaient avec des casiers judiciaires, mais les ados noirs de la Petite-bourgogne ou les petits caïds d’homa qui leur fournissaient la drogue.
Je dis passer parce que je n’aime pas l’effet du pot. Je trouve que ça rend niaiseux. Quand je regarde les jeunes hommes en ligne devant les magasins de la SQDC, je vois peu d’ambition.
Oui, une minorité connaîtra des problèmes de santé mentale, mais pensez-vous que l’illégalité du cannabis protégeait quiconque de la psychose ou du décrochage ? Le pot est facilement accessible depuis l’expo 67.
ON SE CALME
Dans le légendaire téléroman Rue
des Pignons, diffusé de 1966 à 1977, un personnage fume du pot, se jette en bas du toit, voulant attraper des éléphants volants. Du moins, c’est mon souvenir. Nous avions tellement ri de l’ignorance des adultes.
Quand je lis et j’entends les commentaires sur la légalisation en 2018, j’ai l’impression de faire un « comeback » d’acide sur la Rue des Pignons.
Ma crainte ? Que la légalisation rende le pot kétaine, parce que permis, et que les pushers proposent des produits alternatifs plus forts, moins chers, comme le quasi indétectable cannabis synthétique, K2 ou Spice, du pur poison.
Mais le vrai problème est-il la drogue ou le monde de fous dont tant veulent s’évader ?