Le Journal de Quebec

David Perron revient toujours à St. Louis

L’attaquant a paraphé ses cinq contrats dans la LNH avec les Blues

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

« Je l’ai échangé, je ne l’ai pas protégé, mais j’ai toujours aimé le joueur et l’homme. » C’est de cette façon que Doug Armstrong a décrit sa relation avec David Perron au fil des années.

À sa 12e saison dans la LNH, Perron a porté les couleurs de cinq équipes : les Blues, les Oilers, les Penguins, les Ducks et les Golden Knights. Le Québécois de 30 ans en est à son troisième passage à St. Louis, l’équipe qui l’a repêché au premier tour en 2007.

Il y a un aspect assez intrigant dans la relation entre Perron et les Blues. Il n’a jamais signé un contrat avec une autre équipe de la LNH. Le 1er juillet dernier, l’attaquant a paraphé son cinquième pacte avec la même organisati­on en acceptant une entente de quatre ans et 16 millions $.

« C’est une dynamique assez rare, j’en conviens, a affirmé Armstrong lors d’une entrevue avec Le Journal. Quand nous avons échangé David à Edmonton (juillet 2013), nous nous retrouvion­s dans une période de transition et nous n’étions pas heureux de certains résultats. Nous avions besoin de changement­s. Mais je n’ai jamais hésité à le rapatrier quelques années plus tard (juillet 2016). Je sais à quoi m’attendre de sa part. J’aime sa façon de jouer, c’est un ailier avec beaucoup d’habiletés.

« J’ai fini par perdre David une autre fois avec le repêchage d’expansion, pour Vegas, a enchaîné le DG des Blues. Nous ne voulions pas le perdre, mais nous ne pouvions pas protéger tout le monde. Il a connu une très bonne saison avec les Golden Knights et j’étais heureux de le retrouver grâce au marché des joueurs autonomes. »

AMOUR ET HAINE

À sa sortie d’un entraîneme­nt sur la glace du Centre Bell, hier, Perron a parlé de sa relation particuliè­re avec Armstrong et les Blues.

Techniquem­ent, il n’a pas signé tous ses contrats avec le même homme. Larry Pleau occupait le poste de directeur général en juillet 2007 quand Perron a accepté son contrat de recrues dans la LNH. Armstrong a fait son entrée avec les Blues en 2008 au poste de directeur des joueurs. Il a remplacé Pleau deux ans plus tard.

« Je pense qu’on a développé un respect mutuel au fil des années, a répondu Perron au sujet de sa relation avec Armstrong. La première fois que j’ai été échangé, je ne suis pas sûr qu’il s’imaginait un jour me ravoir. Tu vois un joueur tous les jours, peut-être que tu finis par seulement voir les défauts ! Mais des fois, la personne s’en va et tu réalises qu’elle apportait peut-être quelque chose à l’équipe.

« Je ne sais pas si c’est ça de mon côté, mais je suis certain que, par rapport à il y a deux ans, quand j’ai été à Vegas, et cette année, je sais que c’est un peu ça qui s’est passé, a-t-il enchaîné. Il y avait un peu de difficulté en supériorit­é numérique, il n’avait pas tellement d’attaquants droitiers. Je sais que ce sont des conversati­ons qu’on a eues au courant de l’été. Bien des joueurs partent d’une équipe et sont un peu amers, mais moi, ce n’est clairement pas ça. »

BONNES CONVERSATI­ONS

Il y a toutefois un brin d’amertume quand Perron repense à la liste de protection­s des Blues pour le repêchage d’expansion.

« J’ai eu des conversati­ons cet été avec Doug à ce sujet, a-t-il précisé. Pourquoi quatre ou cinq joueurs protégés ne sont plus dans l’équipe, et ils choisissen­t de me ramener ? Je t’accorde que c’est très spécial. J’ai toujours dit qu’avec ma saison d’il y a deux ans, je m’attendais à être protégé et je le méritais. Mais ce ne sont pas mes décisions. »

Armstrong lui avait préféré les attaquants Patrik Berglund, Vladimir Sobotka et Ryan Reaves. Aujourd’hui, ces trois attaquants ne sont plus à St. Louis.

Mais ils ont servi à regarnir l’équipe. Armstrong a échangé Berglund et Sobotka dans une grosse transactio­n avec les Sabres de Buffalo qui lui a permis d’acquérir un centre de qualité en Ryan O’reilly.

Reaves, quant à lui, a pris la route de Pittsburgh lors de la fin de semaine du repêchage en juin 2017. Les Blues ont reçu un choix de 1er tour des Penguins dans la transactio­n Reaves. Avec ce choix, le 31e au total, ils ont réclamé Klim Kostin.

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PHOTO PIERRE PAUL POULIN David Perron a été repêché par les Blues en 2007.

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