Une femme de confiance
Le discours rassembleur que tient le premier ministre François Legault depuis son élection vaut aussi pour la région de Québec, pour laquelle il a fait de judicieux choix dans la formation de son conseil des ministres.
Geneviève Guilbault détenait toutes les qualités pour occuper une place importante au sein du gouvernement : jeune femme brillante, dont le profil est différent de celui du chef, bonne communicatrice, qui représente les familles, et dont la victoire a représenté un tournant pour la CAQ lors des élections partielles en 2017.
La députée de Louis-hébert était d’ailleurs pressentie comme vice-première ministre, mais dans un rôle beaucoup moins passif. On s’attendait à ce qu’elle devienne la ministre responsable de la Capitale-nationale, mais elle hérite également de la Sécurité publique. La tâche sera lourde, mais la confiance est là.
Sa nomination a réjoui Régis Labeaume, qui se croisait assurément les doigts pour ne pas voir Jonatan Julien ou Éric Caire devenir responsable de la région, avec qui les relations sont tendues. À titre de premier ministre, qui travaille pour le bien commun, M. Legault devait être stratégique et s’élever au-dessus des fantasmes frivoles.
TOUJOURS UN FROID
Le maire n’est par ailleurs pas allé féliciter son ancien bras droit, hier, au Salon rouge. Il s’est empressé, en mêlée de presse, de ramener M. Julien « à ses convictions ».
De toute évidence, la réconciliation n’est pas pour demain. Ce dernier a accédé à un poste de ministre mérité. « Comme quoi la vie peut parfois nous surprendre, et qu’il faut lui faire confiance », m’a-t-il dit hier, tout sourire.
MOINS DE PRESSION
Quant à M. Caire, récompensé pour sa fidélité, il n’accède pas à des fonctions aussi prestigieuses que souhaité. M. Legault a certainement voulu servir un message à l’ensemble : sur les questions éthiques, il faut être irréprochable et même plus.
Sur la Rive-sud, le maire de Lévis affichait également sa satisfaction. Toujours aussi enthousiaste relativement au troisième lien, il compte sur le nouveau ministre des Transports, François Bonnardel. Le fait que ce dernier ne soit pas un élu de Québec s’avère une très bonne chose. Cela le placera à l’abri des pressions débordantes.