Claire Samson exclue et déçue
Déçue et visiblement très irritée de ne pas avoir obtenu de portefeuille ministériel, la députée d’iberville Claire Samson a quitté le Salon rouge de l’assemblée nationale en catimini avant la fin de la cérémonie.
« Ça me confirme que j’aurai plus de temps à consacrer aux citoyens de mon comté », a affirmé au Journal celle qui a été élue pour la première fois en 2014.
« Honnêtement, je vous mentirais en vous disant que je ne suis pas déçue de ne pas avoir reçu d’appel. Je ne suis pas fâchée. On peut être déçue, mais pas fâchée. »
Afin d’expliquer son départ de la cérémonie de nomination du Conseil des ministres, Mme Samson a affirmé en entrevue téléphonique au Journal qu’elle devait recruter du personnel pour son bureau de comté, et ce, le plus rapidement possible.
« J’avais un rendez-vous qui était pris depuis plusieurs semaines dans mon comté et je voulais le respecter […] Je ne veux pas que ça traîne. Les citoyens sont en droit que les choses soient en place et que les choses soient opérationnelles », a signalé la députée caquiste.
Seriez-vous restée si vous aviez été nommée ministre, lui a demandé Le Journal ? « Je ne crois pas », a indiqué Mme Samson, alors en route pour Iberville.
AUTRE MÉCONTENT
Néanmoins, l’ex-présidente-directrice générale de l’association québécoise de la production médiatique a mentionné respecter « les choix du chef » de la CAQ.
Le langage corporel du député de Nicolet-bécancour depuis 2012, Donald Martel, ne mentait pas. Exclu du Conseil des ministres, il cachait mal sa déception.
Il n’a pas souhaité faire de commentaires immédiatement, préférant laisser retomber la poussière.
LA PILULE PASSE MIEUX
Souriant et décontracté, le député de Saint-jérôme, Youri Chassin, a quant à lui assuré qu’il « n’était pas du tout déçu » de ne pas avoir été choisi par François Legault pour siéger au Conseil des ministres.
« Je ne suis pas rentré en politique pour ça », a-t-il relaté, estimant qu’il pourra tout de même changer les choses comme simple député.
L’ex-directeur de la recherche à l’institut économique de Montréal assure qu’il est important d’avoir des convictions et qu’il ne croit pas que ses positions controversées en faveur de la privatisation de services publics ont pu lui nuire.
Même son de cloche pour l’élu de la circonscription de Vachon, Ian Lafrenière.
L’ancien porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal a indiqué que François Legault faisait face à un beau problème en raison de la grande quantité de bons candidats.
« Je suis un joueur d’équipe, je vais collaborer avec tout le monde lorsqu’on me le demandera. Je vais aider l’équipe, je suis un homme d’équipe », a-t-il dit.
— Avec la collaboration de Rémi Nadeau et Geneviève Lajoie