Files d’attente et tablettes dégarnies encore partout
La forte demande pour le cannabis légal ne s’estompe pas
Le cannabis légal a continué d’attirer les foules à Québec, tellement que plusieurs clients n’ont pu mettre la main sur certains produits, forçant même la succursale de Lévis à fermer une heure plus tôt.
Après avoir connu un achalandage monstre lors de la première journée, le magasin de la SQDC de la rue Bouvier a encore été pris d’assaut par les amateurs de pot qui étaient près de 200 à attendre avant l’ouverture.
Tout au long de la journée, et malgré un froid mordant, une file d’une centaine de personnes n’a jamais cessé de se renouveler.
Les plus motivés ont patienté quatre heures à l’extérieur, au petit matin.
Même après une longue attente, les consommateurs n’étaient pas au bout de leur peine, alors que de nombreux produits étaient en rupture de stock.
À la fermeture, à 21 h, une soixantaine de clients toujours dehors sont repartis bredouilles, sans leur petit sac brun.
À Sainte-foy, plusieurs dizaines de personnes se sont aussi butées contre des portes closes après avoir attendu longtemps.
À Lévis, la succursale a fermé ses portes quelques minutes après 20 h, et ce, malgré l’affluence. À la sortie, les gens parlaient partout d’un choix très restreint.
TABLETTES VIDES
« Les tablettes sont pas mal vides. On nous a dit que la commande rentrait demain (aujourd’hui) », a rapporté Cédric Tremblay.
« C’est vraiment vide. Ça me déçoit un peu parce que je pensais que ça allait être plein. Je pensais qu’ils allaient ravoir de tout et sérieusement, il y a à peu près 80 % du stock qu’ils n’ont pas », a pour sa part indiqué Jean-françois Dion.
Laura Oliver, une touriste américaine, se disait pour sa part « surprise par la taille de la file, mais pas de la popularité du cannabis ».
Originaire du Vermont, où le cannabis récréatif vient d’être légalisé cet été, elle tentait d’obtenir de la marijuana à des fins médicales pour un ami.
« Mais pourquoi tous ces gens font la file s’ils sont déjà des utilisateurs de cannabis ? » se demandait-elle.
LE PLUS FORT D’ABORD
Les produits les plus intenses se sont envolés les premiers, a constaté Louis, de Québec, qui se montrait malgré tout compréhensif en ce premier jour de pénurie.
« C’est sûr qu’il y a beaucoup de produits qui sont déjà en rupture de stock, surtout ceux avec forte teneur en THC. C’est ce qui est parti le plus vite. Il ne reste que des grandes quantités qui sont assez dispendieuses, mais les conseillers sont assez vites sur leurs patins pour recommander des alternatives », estime-t-il.