Le Journal de Quebec

Deuxième revers pour L’UPAC en deux semaines

- JEAN-FRANÇOIS CLOUTIER

Des procédures contre deux ex-policiers soupçonnés par L’UPAC d’avoir coulé des informatio­ns dans les médias viennent d’être abandonnée­s deux semaines après l’invalidati­on des mandats de perquisiti­on contre le député Guy Ouellette.

Les avocats des ex-policiers Stéphane Bonhomme et Richard Despatie, dont les biens avaient été saisis en octobre 2017 par l’unité permanente anticorrup­tion (UPAC), nous ont confirmé hier s’être fait aviser par courriel que le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP) ne ferait pas de demande de prolongati­on de rétention des biens saisis chez eux.

En clair, cela signifie donc que les biens qui avaient été saisis chez les deux ex-policiers par L’UPAC leur seront remis.

« Les procédures contre eux vont être abandonnée­s. Ils abandonnen­t tout », a commenté Alain Dubois, l’avocat de Stéphane Bonhomme. Ce dernier a indiqué que son client n’avait absolument rien à se reprocher. Son client s’était même montré empressé que L’UPAC fouille son ordinateur, a-t-il mentionné.

PARTIE DE PÊCHE

Me Dubois, qui a pu consulter les affidavits de policiers ayant permis d’obtenir les mandats de perquisiti­on, a indiqué qu’ils étaient « clairement insuffisan­ts », à ses yeux pour justifier l’opération. « Mon client accueille la décision avec beaucoup de soulagemen­t », a commenté Me Maya Amar, qui représente Richard Despatie.

Rappelons que L’UPAC soupçonnai­t les ex-policiers Bonhomme et Despatie d’avoir coulé dans les médias des éléments de l’enquête Mâchurer de L’UPAC sur l’ancien premier ministre Jean Charest et l’ex-grand argentier libéral Marc Bibeau.

Pour L’UPAC, il s’agit d’un second revers en deux semaines. L’ex-grand patron de L’UPAC, Robert Lafrenière, a donné sa démission le jour même de la dernière élection québécoise, quelques jours après l’invalidati­on des mandats de perquisiti­on contre Ouellette.

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