Le Journal de Quebec

LES CHARGERS ONT DU MÉRITE

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Partout dans la NFL, des équipes comme les Rams, Chiefs, Patriots et Saints sont saluées. Même d’autres clubs qui ont connu des départs chancelant­s comme les Steelers, Eagles ou Vikings demeurent hautement estimés. Sans trop faire vrombir leurs moteurs, les Chargers semblent se faufiler dans la voie de dépassemen­t sur l’autoroute du succès.

Malgré une satisfaisa­nte fiche de 4-2, les deux défaites étant survenues contre les puissances que sont les Rams et les Chiefs, les Chargers demeurent regardés de haut.

Il est vrai qu’ils n’ont battu aucun club avec une fiche gagnante à ce jour, ce qui tempère probableme­nt le positivism­e à leur endroit.

Des victoires contre les Bills, 49ers, Raiders et Browns ne les élèvent pas sur un piédestal, mais il y a davantage à considérer que leurs rivaux en ce début de saison.

CALENDRIER DIFFICILE

Si le calendrier n’a pas été si exigeant jusqu’à maintenant en termes de qualité d’adversaire­s, il l’est assurément sur le plan du voyagement. Les Chargers ont déjà traversé les ÉtatsUnis pour aller battre les Bills à Buffalo et voilà qu’ils sont au coeur d’un éreintant séjour de 41 jours sans disputer un match chez eux.

En effet, les Chargers ont quitté Los Angeles vendredi dernier à destinatio­n de Cleveland, où ils ont outrageuse­ment dominé des Browns pas encore convaincan­ts, mais à tout le moins en émergence.

Ils ont choisi de demeurer sur place pour s’entraîner cette semaine avant de mettre le cap sur Londres, il y a deux jours, pour leur duel face aux Ti- tans. La semaine de congé leur permettra ensuite de récupérer avant deux autres matchs dans des environnem­ents hostiles, à Seattle et Oakland.

Même la maison des Chargers à Carson, dans la région de Los Angeles, n’a rien de si hospitaliè­re pour sa propre équipe. La cité des anges n’en a que pour les Rams, ne s’identifian­t aucunement aux Chargers venus de San Diego sans la moindre racine locale.

Leur stade est envahi de partisans des autres équipes, à un point tel où les Chargers mal-aimés doivent s’entraîner en fonction de l’obstacle du bruit… chez eux ! Invraisemb­lable, mais ils doivent rivaliser sans réel chez-soi, connaissan­t un beau succès malgré cette forme d’itinérance.

L’ABSENCE DE BOSA

Le talon d’achille cette saison demeure la défensive, qui a concédé 120 points à ses quatre premiers matchs. Le portrait pourrait rapidement changer avec le retour imminent de l’ailier défensif Joey Bosa.

Les Chargers, schématiqu­ement parlant, excellent dans l’art d’appliquer la pression à quatre joueurs seulement, ce qui leur permet d’accroître leurs ressources en couverture de passe. Sans Bosa, cette force dans leur jeu est inapplicab­le.

Avec leur offensive axée autour des prouesses du quart-arrière Philip Rivers, d’un excellent groupe de receveurs et du dynamique porteur de ballon Melvin Gordon, les Chargers ont sauvé les meubles malgré une autre absence remarquée, celle de l’ailier rapproché Hunter Henry.

Pour la troisième fois seulement depuis 2010, ils présentent une fiche gagnante après six matchs. C’est peut-être un petit pas pour Los Angeles, mais un grand pas pour les Chargers.

 ??  ?? Melvin Gordon est l’un des rouages clés de l’attaque des Chargers, lui qui inscrit des touchés autant au sol (6) qu’en réception de passe (3).
Melvin Gordon est l’un des rouages clés de l’attaque des Chargers, lui qui inscrit des touchés autant au sol (6) qu’en réception de passe (3).
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