Un mort dans un violent incendie à Matane
La dépouille a été retrouvée dans les décombres
Une personne a perdu la vie, cinq autres ont été mises à la rue et deux commerces ont été détruits après qu’un intense brasier eut ravagé un immeuble de trois étages, tôt hier, à Matane.
L’incendie s’est déclaré vers 4 h 30 dans le bâtiment de la rue Saint-jérôme qui abrite deux commerces au rez-de-chaussée et quatre logements aux étages supérieurs.
Tous les locataires ont été en mesure d’évacuer l’endroit, à l’exception d’un résident qui manquait à l’appel. Une fois les flammes maîtrisées, les pompiers ont découvert à l’intérieur la dépouille de la victime, dont l’identité n’a pas été dévoilée.
Une personne a été transportée à l’hôpital, mais on ne craint pas pour sa vie. Une enquête a été entreprise pour faire la lumière sur les circonstances de l’incendie.
« PERTE TOTALE »
« Le feu aurait pris au troisième étage, dans l’un des appartements. [...] C’est le troisième étage qui a été très atteint [par le feu]. Le toit s’est aussi effondré. [...] Selon les pompiers, il semblerait que c’est une perte totale », a expliqué le maire de Matane, Jérôme Landry, à TVA Nouvelles.
« Ça faisait un bon bout de temps qu’on était épargné par les incendies avec victime. Évidemment, c’est très triste de voir ça », a ajouté le maire.
SANS GAGNE-PAIN
L’incendie a dépouillé des résidents de leur chez-soi et des commerçants de leur gagne-pain. C’est le cas de Bélynda Fortin, dont l’atelier de tatouage avait pignon sur rue au rez-de-chaussée.
« Je suis un peu dépassée. […] C’est difficile. Je n’ai plus rien, puisque je suis travailleuse autonome. Je n’ai pas de chômage, je n’ai plus mes machines », a-t-elle confié au Journal, avouant être surtout bouleversée par le décès à l’étage supérieur.
Mme Fortin se trouvait à Québec pour la fête de sa fille de neuf ans lorsqu’elle a appris la nouvelle. Cette sortie se voulait un changement d’air pour la petite famille, qui doit se rendre deux fois par mois à l’hôpital Sainte-justine, à Montréal, en raison des problèmes de santé de l’enfant.
« Elle sait que lorsqu’on revient à Matane, maman n’a plus de travail et qu’on doit tout recommencer », s’attriste la mère, dont le commerce ne bénéficiait d’aucune assurance.
Bélynda Fortin aide les enfants malades de la région depuis plusieurs années : elle a mis sur pied la fondation Lotus Blanc. Elle pourra miser sur un généreux retour d’ascenseur, puisque plusieurs concitoyens lui ont déjà signifié leur soutien et une campagne de sociofinancement a été lancée pour l’aider à remettre ses activités commerciales sur les rails.