Le Journal de Quebec

Une source de stress pour les futurs mariés

Malgré leur utilité, les réseaux sociaux représente­nt souvent un facteur d’anxiété pour les couples

- ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE

Les réseaux sociaux occupent une place primordial­e dans l’industrie du mariage, mais ils sont aussi un facteur important de stress pour de nombreux futurs époux, a constaté Lejournal au Salon de la mariée.

Si les sites comme Instagram et Pinterest sont une source intarissab­le d’idées originales, leurs bienfaits s’avèrent parfois pervers, selon plusieurs planificat­rices de mariage.

Cynthia Bélanger organise des mariages avec sa soeur Nancy depuis quelques années. Ensemble, elles ont constaté qu’il y a « du positif et du négatif » dans la place qu’occupent les médias sociaux dans la vie des futurs mariés.

« DE LA PRESSION »

« Juste pour leur famille et leurs amis, ils ont de la pression. En plus d’étaler notre vie sur les réseaux sociaux, on veut que [notre mariage] soit beau, que ce soit parfait, qu’il n’y ait pas de faille et que ce soit à la hauteur », estime Mme Bélanger, copropriét­aire d’événements Glamour, l’un des quelque 150 exposants qui occupaient Expocité dans les derniers jours.

« Il y a plusieurs de nos mariés qui nous ont dit qu’ils se sentaient comme s’ils n’avaient pas droit à l’erreur », ajoute-t-elle.

Au-delà de la pression que certains res- sentent quant à ce dont ils auront l’air auprès de leur communauté virtuelle, l’image du mariage excentriqu­e et haut de gamme souvent véhiculée par les réseaux sociaux est un couteau à double tranchant.

« Les gens ont des idées et des attentes de grandeur. Avant, les gens se mariaient surtout parce qu’ils s’aimaient. Aujourd’hui, on se marie et on veut que ce soit beau », croit Lydia Saint-gelais, copropriét­aire de VL Organisati­on.

PLAQUE TOURNANTE

Malgré les potentiels effets pervers, les réseaux sociaux sont aussi un moteur incontourn­able de l’industrie du mariage en 2018. L’objectif est avant tout de vendre une expérience inoubliabl­e, un jeu immersif auquel les réseaux sociaux se prêtent parfaiteme­nt, pointe-t-on.

« Les réseaux sociaux, c’est primordial. C’est la plus grosse partie de mon entreprise », lance de façon équivoque Audrey-anne Pouliot, propriétai­re de La Folle Tablée.

L’ère numérique n’est pas la panacée du mariage pour autant. Un couple de futurs mariés rencontrés par Lejournal confiait vouloir tenir leur soirée de noces loin des Facebook et Instagram de ce monde.

« On pense demander aux gens de ne rien mettre sur les réseaux sociaux pour notre mariage, question de profiter du moment présent », prévoit Véronique, qui unira sa destinée à celle de son fiancé Jocelyn d’ici 2020.

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PHOTO ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE Quatre défilés de mode se sont déroulés samedi et hier au Salon de la mariée, qui se tenait à Expocité.
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