Le Journal de Quebec

Des projets fous financés à coup de milliards

- FRANCIS HALIN

Les hommes d’affaires les plus puissants de la planète ne se gênent plus pour financer à coup de milliards de dollars leurs projets les plus fous de voyage dans l’espace.

À lui seul, l’homme le plus riche de la planète, le PDG d’amazon, Jeff Bezos, prévoit injecter un bon milliard $ par année dans sa filière spatiale Blue Origin.

TOURISME LUNAIRE

Il y a moins d’un mois, le patron de Tesla, Elon Musk, dévoilait le nom du premier touriste qui ira sur la Lune avec son Big Falcon Rocket (BFR) de sa compagnie Spacex : Yusaku Maezawa, un milliardai­re japonais qui a fait fortune dans la vente de vêtements en ligne.

Les choses s’accélèrent aussi pour le PDG de Virgin, Richard Branson, qui vient de devancer de quelques mois les dates de ses premiers voyages. Dès qu’il le peut, il promet de faire fondre le prix du périple de plus de 80 %… de 250 000 $ à 40 000 $.

Ces prix envisagés sont bien plus bas que la facture de 35 millions $ US payée par le fondateur du Cirque du Soleil Guy Laliberté, qui a rendu visite à l’équipage de la Station spatiale internatio­nale (SSI) avec le vaisseau russe Soyouz en 2009.

RÉALITÉ QUÉBÉCOISE

Au Québec, l’argent pour ces projets très coûteux se fait beaucoup plus rare, selon le directeur général de l’exploratio­n spatiale de l’agence spatiale canadienne (ASC), Gilles Leclerc.

« L’économie est très différente au Canada. On n’a pas de milliardai­res qui sont prêts à prendre de très hauts risques comme Elon Musk, Jeff Bezos ou Richard Branson », dit-il.

En plus des milliards $ de capitaux privés, les sociétés américaine­s peuvent s’abreuver auprès de la NASA, dont le budget dépasse les 20 milliards $ par année… une fortune comparativ­ement aux 300 millions $ de l’agence spatiale canadienne (ASC).

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