Chanceux dans tous les sens
L’attaquant Artturi Lehkonen connaît le meilleur départ de sa jeune carrière
Les conséquences auraient pu être bien pires. Lorsque le patin de Thomas Chabot a effleuré l’oreille d’artturi Lehkonen, tout le monde a retenu son souffle. Une question de centimètre et c’est la veine jugulaire qui aurait pu être tranchée. Le Finlandais lui-même en a été quitte pour une bonne frousse.
« Ça m’a fait peur sur le coup », a reconnu l’attaquant en entrevue avec Le Journal de Montréal, alors qu’il rejoignait ses coéquipiers dans l’autobus ramenant l’équipe à Montréal après la défaite à Ottawa.
« Mais, je me suis rapidement rendu compte que ça ne saignait pas tant que ça. Heureusement, le patin ne m’a pas frappé, il a plutôt glissé sur ma peau. »
Un coup de chance qui a laissé peu de traces : à peine deux ou trois points de suture sous le lobe droit, là où l’oreille rejoint la joue.
Lehkonen, qui n’a eu aucun problème à terminer la rencontre, sera assurément à son poste, mardi soir, lors de la visite des Flames de Calgary. Il tentera alors de poursuivre sur sa lancée.
LOIN D’ÊTRE SATISFAIT
Avec cinq points en sept rencontres, le choix de deuxième tour du CH en 2013 connaît le meilleur départ de sa carrière.
« Les débuts de saison sont tous sensiblement pareils. Tout le monde travaille fort. Cette année, j’ai l’impression que je bénéficie de plus de rebonds chanceux », a indiqué Lehkonen, refusant de trop pavoiser.
« Il y a encore place pour beaucoup d’amélioration », a-t-il même pris soin d’ajouter.
Peut-être, mais au moins, la progression y est. L’an dernier, le Finlandais avait mis 12 matchs pour enregistrer cinq points. Il avait récolté son sixième point plus d’un mois et demi plus tard, le 22 décembre, lors de la 35e rencontre du Canadien.
Lehkonen revenait alors d’une blessure qui l’avait tenu à l’écart du jeu pendant 16 joutes. D’ailleurs, au cours de la campagne, on avait appris que le numéro 62 s’était blessé au dos durant son entraînement estival et qu’il avait joué en dépit de cette blessure dès le premier match de la saison.
« Je suis dans une meilleure forme que je ne l’étais la saison dernière », a-t-il déclaré avec le sourire.
DÉJÀ UNE LETTRE
Malgré les 23 ans de Lehkonen, sa contribution et l’effort qu’il déploie sont déjà reconnus par l’organisation. Son temps de jeu moyen est passé de 13 min 52 s à 17 min 33 s Son utilisation en supériorité numérique a également été majorée, passant d’une moyenne de 55 secondes à une moyenne de 2 min 12 s
De plus, en l’absence du capitaine Shea Weber, Marc Bergevin et Claude Julien ont déterminé que, lors de chaque rencontre, trois joueurs porteraient la lettre « A » sur son chandail.
Nommés en même temps que Weber, Paul Byron et Brendan Gallagher arborent cette lettre en permanence. La troisième se trouvera en alternance sur la poitrine de Jeff Petry et de Lehkonen.
« Ça m’a pris un peu par surprise, a admis Lehkonen. C’est certain que je suis fier de porter cette lettre. Le Canadien, c’est une organisation tellement remplie d’histoire. Je vais quand même essayer de demeurer moi-même. »