Plus de 400 plaintes pour des pratiques trompeuses et agressives
Début de l’enquête du CRTC sur les techniques de vente des câblodistributeurs NAVDEEP BAINS
GATINEAU | Après l’examen de plus de 400 plaintes de consommateurs se disant victimes de pratiques trompeuses et agressives de vente par des câblodistributeurs, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a lancé hier son enquête publique.
« Certaines pratiques de vente qui ont été rapportées dans le cadre de ces audiences, si elles s’avèrent vraies, ne seraient pas tolérées dans d’autres industries », a dit le président du CRTC, Ian Scott, en allocution d’ouverture.
« Par exemple, si vous allez dans une station-service de votre quartier, remplissez votre réservoir d’essence et le prix qu’on vous indique au moment de payer est plus élevé que celui indiqué sur la pompe, […] ce serait inacceptable pour les consommateurs. »
DEMANDÉ DEPUIS JUIN
Le ministre responsable de ce genre d’enjeu, Navdeep Bains, a demandé en juin à l’agence fédérale de mener une enquête publique sur des allégations de pratiques de vente trompeuses et agressives. Cette requête du ministre faisait suite à des mois de reportages de Cbc/radio-canada.
Afin de régler le problème, le commissaire de la Commission des plaintes relatives aux services de télécom-télévision (CPRST), Howard Maker, a suggéré en audience que le CRTC impose un « code de conduite élargi » en matière de vente pour les entreprises comme Bell, Telus, Rogers et Cogeco.
« Pour nous, il serait important que la divulgation [des documents de la transaction avec le consommateur] soit faite en même temps qu’on fait la vente et au moyen de documents clairs et efficaces », a fait valoir M. Maker en mêlée de presse hier.
LES INFORMATIONS APRÈS
À l’heure actuelle, le consommateur n’obtient la documentation qu’une fois le service de téléphonie ou d’internet installé, a-t-il précisé.
Des consommateurs qui se sentent floués seront appelés à témoigner.
« CERTAINES PRATIQUES DE VENTE QUI ONT ÉTÉ RAPPORTÉES DANS LE CADRE DE CES AUDIENCES, SI ELLES S’AVÈRENT VRAIES, NE SERAIENT PAS TOLÉRÉES DANS D’AUTRES INDUSTRIES » —Ian Scott, président du CRTC