Transition énergétique Québec réclame 426 M$, mais refuse de s’expliquer
Transition énergétique Québec (TEQ) réclame 426 millions $ aux distributeurs d’énergie, mais refuse de leur expliquer comment elle dépensera cet argent.
Cette position irrite de nombreux intervenants envers la Régie de l’énergie, qui est chargée d’étudier le Plan directeur de la nouvelle société d’état relevant du ministère de l’énergie.
En vertu de la Loi sur Transition énergétique Québec, les distributeurs d’énergie doivent payer une quote-part annuelle à TEQ, qui coordonne dorénavant les programmes d’efficacité et de transition énergétiques du gouvernement.
MAUVAISE « TRIBUNE »
Mise sur pied par l’ancien gouvernement libéral en avril 2017, TEQ réclame une quote-part de 426 millions $ (85,2 M$ par année) aux distributeurs d’énergie comme Hydro-québec et Énergir (ex-gaz Métro) pour l’aider à boucler son budget annuel sur 5 ans.
Or, devant la Régie de l’énergie, la direction de TEQ n’a jamais voulu répondre aux demandes de plusieurs intervenants sur la façon dont le montant de la quote-part a été établi et réparti selon les formes d’énergies.
« Ce n’est pas de la compétence de la Régie de l’énergie de poser ces questions-là. Ce n’est pas la bonne tribune », a précisé hier une porte-parole de TEQ, Annie Guertin.
POUVOIRS LIMITÉS
Dans une décision rendue vendredi dernier, la Régie de l’énergie reconnaît que ses pouvoirs sont limités pour remettre en question l’apport financier des distributeurs d’énergie, nécessaire à la réalisation du Plan directeur de TEQ.
Hydro-québec aurait toutefois aimé obtenir des réponses de TEQ, mais sans succès. « Nous avons fait des représentations à la Régie pour obtenir des précisions quant à notre contribution financière à TEQ; nous n’avons pas obtenu ces précisions », a fait valoir un porte-parole d’hydro-québec, Cendrix Bouchard.
Chez Option consommateurs, on soutient que TEQ a manqué de transparence devant la Régie de l’énergie.
« Ce n’est pas acceptable, pour Option consommateurs, qu’on verse dans les tarifs un demi-milliard $, l’argent des contribuables, sans que la Régie puisse poser des questions élémentaires sur comment ils ont déterminé cette somme », a plaidé l’avocat d’option consommateurs, Éric Mcdevitt David, devant la Régie.