Richard parmi les grands
Le quart-arrière rejoint Mathieu Bertrand et Benoît Groulx dans l’élite lavalloise
Justin Éthier a eu l’occasion de diriger les trois meilleurs quarts-arrières de l’histoire du Rouge et Or de l’université Laval et trois des plus prolifiques du RSEQ.
Le coordonnateur offensif a dirigé Mathieu Bertrand (2001-2003), Benoît Groulx (2005-2009) et Hugo Richard (2014-2018). Jacques Chapdelaine avait dirigé Bertrand à ses deux premières campagnes à Laval en 1998 et 1999.
« Je suis choyé et j’ai appris des trois, a souligné le coordonnateur offensif lavallois au lendemain de la journée historique de Richard qui est devenu le recordman du RSEQ pour le plus grand nombre de passes de touché en carrière avec 70 en plus d’être le premier quart-arrière de Usports à obtenir 30 majeurs par la course et 60 par la passe. Je n’ai jamais travaillé chez les professionnels où tu peux collaborer avec les mêmes athlètes pendant une très longue période, mais c’est spécial de diriger le même gars pendant cinq ans. Avec Hugo, notre relation a progressé au fil des ans et je suis content de cette évolution. Il y a eu des moments où ça brassait, mais c’est normal. »
« À ses débuts à Laval, Hugo était un pur-sang qui jouait avec abandon et misait sur ses instincts, poursuit Éthier. Ce fut vraiment le fun de le voir, dimanche, au premier quart contre Sherbrooke. Il allait souvent à sa deuxième et troisième lecture. Il était en parfait contrôle. Il s’est ajusté sur les plans technique et stratégique, mais aussi comme meneur des troupes, ce qui était moins naturel pour lui en raison de sa nature introvertie. »
COMPARAISONS
Éthier ne s’aventurera pas à identifier qui a été le meilleur, mais il pointe des traits qui ont marqué leur parcours. « En raison de sa vision extraordinaire, Benoît a démontré qu’un quart-arrière au plus petit gabarit pouvait exceller, a-t-il raconté. Benoît n’était pas le plus gros, le plus grand ou le plus vite, mais il dirigeait l’attaque de main de maître et voyait tellement de choses sur le terrain. Quant à Hugo, il a opéré un changement complet au cours des trois dernières années au niveau de ses déplacements dans la pochette. C’est une facette difficile à changer parce ce n’est pas évident de casser des mauvaises habitudes, et un coordonnateur offensif est parfois impatient. Il a connu une superbe progression. Hugo était impatient de courir au début. Avec les années, il a réalisé qu’il pouvait amasser des verges au sol même s’il était patient. »
« Mathieu, lui, c’était un leader né qui ralliait les troupes, poursuit Éthier. Ce n’est pas pour rien qu’il est apprécié de tout le monde à Québec. Il avait une présence extraordinaire dans le caucus en plus d’avoir des qualités athlétiques incroyables. Il est arrivé à Laval dans un contexte complètement différent alors que le programme ne faisait que débuter. »