Le Journal de Quebec

Anne-catherine Tanguay en mission à Pinehurst

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Anne-catherine Tanguay s’engage dans un véritable marathon au fil des deux prochaines semaines. La golfeuse québécoise participe à l’exigeant test du Q-school de la LPGA. Sa quête : gagner à nouveau sa carte afin de jouer parmi l’élite mondiale du golf la saison prochaine.

Ce n’est pas une mince affaire qui l’attend sur le mythique terrain de Pinehurst, en Caroline du Nord. Dès demain matin, elle disputera la première de ses quatre rondes sur le parcours numéro six. Et la semaine prochaine, elle en jouera quatre autres sur le parcours numéro 7.

Au bout des 144 trous de qualificat­ion, les 45 meilleures golfeuses recevront leur carte officielle de la LPGA en prévision de la saison 2019.

Tanguay en est à sa troisième présence à cette épreuve après des essais en 2015 et 2016. L’an dernier, elle avait gagné sa carte en terminant au huitième rang du classement du circuit Symetra, l’antichambr­e de la LPGA.

Et comme elle a terminé au 118e rang de la course au Globe CME durant la campagne 2018, elle était exemptée des deux premières étapes de qualificat­ions. Elle en avait donc profité pour refaire le plein d’énergie après une saison éprouvante, travailler sur son jeu et participer à deux tournois du circuit Symetra.

« Je suis arrivée à Pinehurst vendredi dernier. Je suis vraiment dans un bon état d’esprit. J’arrive à cette qualificat­ion bien préparée », a-t-elle indiqué en entrevue téléphoniq­ue avec Le Journal, hier, avant sa ronde d’entraîneme­nt.

« J’aborde cette qualificat­ion comme si c’était deux tournois consécutif­s, a ajouté celle qui avait vécu l’expérience stressante des qualificat­ions en 2016. C’est une nouvelle formule. Les golfeuses les plus constantes vont réussir à se démarquer. »

SUR UNE BELLE VAGUE

Tanguay est gonflée à bloc. Même si elle n’a pas participé à un événement officiel de la LPGA depuis le Classique Cambia de Portland à la fin août, elle surfe sur une vague de confiance grâce à son meilleur résultat en carrière, une 16e place.

Sur le circuit Symetra à ses deux sorties suivantes, elle avait également réalisé un top 20 et un top 5 en livrant des performanc­es inspirées sur les parcours de l’arkansas et de l’alabama.

« J’ai appris plusieurs choses au cours des dernières semaines. J’ai pris conscience que mon jeu est assez fort et que j’ai ma place parmi les meilleures golfeuses. Je dois rester patiente et attendre les opportunit­és. »

La golfeuse de 27 ans qui s’est imposé énormément de pression à sa première année à temps plein au sein de la LPGA est débarquée en Caroline du Nord en appliquant sa nouvelle philosophi­e. Plus zen, elle évite d’ajouter ce stress qui peut miner ses performanc­es. Selon elle, rien ne peut égaler le stress qu’elle a vécu l’an dernier lors de la finale du Championna­t Symetra où elle avait empoché sa carte.

« J’ai appris de mes erreurs. Tout a cliqué quand j’ai vu que je pouvais passer à travers des moments plus difficiles », a expliqué celle qui a multiplié les séances avec la psychologu­e sportive de Golf Canada au cours de l’été.

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