L’exemple de Marchessault
Rafaël Harvey-pinard suit les traces l’attaquant des Golden Knights de Las Vegas
Il semble que depuis qu’il a fait ses débuts dans la LHJMQ, Rafaël Harvey-pinard ne cesse de défier les pronostics, et le parcours du capitaine des Huskies de Rouyn-noranda n’est pas sans rappeler celui de l’attaquant des Golden Knights de Vegas, Jonathan Marchessault.
Celui qu’on surnomme « RHP » n’a fait que progresser depuis que les Huskies en ont fait un modeste choix de huitième ronde en 2015. Après une première saison complète à 17 ans dans la LHJMQ, il a explosé la saison dernière en cumulant 76 points en 67 matchs, bon pour le premier rang des pointeurs de son équipe.
Cette éclosion lui a permis d’obtenir un essai au camp de développement des Golden Knights, puis à celui des recrues et, finalement, au camp principal de l’équipe.
Là-bas, le personnel d’entraîneurs des Golden Knights lui a donné une opportunité en or de se faire valoir en le plaçant sur un trio complété par Marchessault et William Karlsson durant deux entraînements et deux matchs intra-équipe.
« Leur vitesse, leur éthique de travail et leur professionnalisme… C’est là que tu réalises que c’est une coche au-dessus de la LHJMQ », a mentionné le natif de Jonquière.
ÉTHIQUE DE TRAVAIL
D’ailleurs, lorsqu’il a été renvoyé aux Huskies, RHP a reçu des commentaires fort élogieux du directeur du développement des joueurs des Golden Knights, Wil Nichol.
« Il m’a dit qu’il me comparait à Marchessault. C’est un beau compliment, parce que c’est vraiment un exemple de travail et de détermination. C’est sûr que c’est un modèle pour moi, tout comme David Desharnais. Ce sont des petits joueurs travaillants qui ont réussi à percer grâce à leur acharnement », ajoute l’attaquant de 5 pi 9 po et 171 lb.
Et de l’acharnement, ce n’est pas Harvey-pinard qui en manque. L’entraîneur des Huskies, Mario Pouliot, en est à sa première saison à la barre de l’équipe et il a été frappé par le dévouement de celui qu’il a plus tard nommé capitaine, dès les premiers jours du camp d’entraînement.
« Ça fait plus de 30 ans que je suis dans le hockey et j’ai rarement vu un gars avec une éthique de travail comme la sienne. Il se présente à chaque fois qu’il est sur la patinoire et il est vraiment le coeur et l’âme de notre équipe. »
Pour Pouliot, qui tente de prolonger la culture de développement à l’interne implantée chez les Huskies depuis quelques saisons, RHP se veut un modèle de choix pour les jeunes joueurs de l’équipe.
« Durant le camp, j’ai demandé à nos jeunes espoirs de regarder comment il se comporte sur et en dehors de la patinoire. Je voulais qu’ils reproduisent ça. Il a toujours le pied au plancher autant dans les entraînements sur glace que hors glace. C’est ce qu’on demande à tout le monde. »
GAGNER AVANT TOUT
Mais, rien n’est gagné pour Rafaël Harvey-pinard qui ne détient toujours aucun contrat de la LNH. Pour lui, toutefois, ce n’est pas la priorité à l’heure actuelle.
« L’important pour moi, c’est d’être meilleur de saison en saison. Je veux être meilleur que l’an dernier, être constant et jouer un rôle de leader. Cette année, je veux montrer que je peux amener une équipe à un championnat, un leader qui peut permettre à son équipe de gagner la Coupe du Président et la Coupe Memorial. »
Pas de doute que, s’il fait ça, un contrat de la LNH n’attendra pas trop longtemps.