Original et fort réussi
Antonine Maillet a écrit une vingtaine de romans et dix-sept pièces de théâtre. La pièce Radi est un bel hommage, fantaisiste et fort original, à cette Acadienne aujourd’hui âgée de 89 ans.
La compagnie Campe, qui a comme mission de créer des spectacles à partir d’oeuvres littéraires importantes, a choisi la forme du théâtre de marionnettes pour rendre hommage à l’auteure de La Sagouine.
À l’affiche à Premier Acte jusqu’au 27 octobre, Radi met en vedette les personnages de Radegonde et Radi, qui sont les alter ego d’antonine Maillet et que l’on retrouve dans les romans On a mangé la dune, Le chemin St-jacques et Le temps me dure.
Radi a neuf ans. Elle rêve d’écrire, de parler sept langues, d’être libre et elle est différente de ses amis. Elle ne veut pas devenir soeur, vieille fille ou mère de famille. Radegonde, la petite Antonine Maillet devenue adulte, connaît l’avenir et elle encourage Radi à poursuivre ses rêves.
MARIONNETTES
L’utilisation de marionnettes peut sembler étrange au départ, mais la forme choisie colle parfaitement aux univers de l’auteure, originaire de Bouctouche. Un hommage rendu par des comédiens en chair et en os n’aurait pas eu la même finesse ni la même force d’évocation.
Le texte, mis en scène par Patrick Ouellet et Geneviève Tremblay, est, de plus, fort imagé, avec des sonorités d’accordéon et de violon et la belle musicalité de l’accent acadien.
Les interprètes-marionnettistes Isabelle Bartkowiak, Ludger Beaulieu et Bianca Richard animent avec amour, délicatesse et humour les différents personnages, amis et membres de la famille, présents dans toutes sortes de formats.
Radi, qui est une ode à la puissance de l’imagination, au refus des conventions et à la mémoire de ceux qui nous ont précédés, est une belle façon de redécouvrir l’enfance et l’univers d’antonine Maillet.