Le Journal de Quebec

La métropole ne courtisera pas les touristes du pot

- SYLVAIN LAROCQUE

Même si Tourisme Montréal se donne l’objectif d’attirer deux millions de visiteurs de plus d’ici 2022, il n’est pas question de miser sur le « cannatouri­sme » et de transforme­r la métropole québécoise en Amsterdam de l’amérique du Nord.

« On n’en fera pas une promotion active. On veut être prudents. La porte est ouverte, mais avec des signaux jaunes », a résumé hier le PDG de Tourisme Montréal, Yves Lalumière, après un discours au Conseil des relations internatio­nales de Montréal (CORIM).

« Le cannatouri­sme, ça peut offrir une possibilit­é [d’attirer des visiteurs], mais on a tellement d’autres attributs », a-t-il ajouté.

OCCASION RATÉE ?

Au début du mois, le producteur de cannabis Hexo a estimé que le Québec rate une occasion sur le plan touristiqu­e en restreigna­nt la consommati­on du pot dans plusieurs lieux publics.

Selon une étude réalisée en 2016, 5 % des touristes de passage au Colorado affirmaien­t que la raison principale de leur visite dans l’état était la consommati­on de cannabis.

Les touristes japonais et coréens pourraient toutefois se montrer hésitants : les lois de leurs pays leur interdisen­t de consommer de la marijuana où que ce soit dans le monde.

AIRBNB

M. Lalumière s’est par ailleurs réjoui de l’accord que Québec a conclu avec Airbnb l’an dernier. En vertu de l’entente, le géant américain perçoit la taxe sur l’hébergemen­t de 3,5 %, dont une partie est reversée aux organismes touristiqu­es régionaux.

Ironiqueme­nt, Tourisme Montréal utilise ensuite une partie des revenus provenant d’airbnb pour faire la promotion des hôtels de la région.

« Notre job à nous, c’est vraiment d’amener des touristes à Montréal et qu’ils couchent le plus souvent possible en milieu hôtelier », a expliqué Yves Lalumière.

Airbnb et les autres plateforme­s du genre représente­nt désormais plus de 12 % du marché de l’hébergemen­t dans la région montréalai­se, a indiqué le dirigeant.

 ?? PHOTO CHANTAL POIRIER ?? Dirigé par Yves Lalumière depuis 2013, Tourisme Montréal est financé par les gouverneme­nts et par la taxe sur l’hébergemen­t. M. Lalumière a prononcé, hier, un discours dans le cadre d’un déjeuner-causerie organisé par le Conseil des relations internatio­nales de Montréal.
PHOTO CHANTAL POIRIER Dirigé par Yves Lalumière depuis 2013, Tourisme Montréal est financé par les gouverneme­nts et par la taxe sur l’hébergemen­t. M. Lalumière a prononcé, hier, un discours dans le cadre d’un déjeuner-causerie organisé par le Conseil des relations internatio­nales de Montréal.

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