Le Journal de Quebec

MOTS DITS

- PAR JACQUES LAFONTAINE jacques.lafontaine@quebecorme­dia.com

Un gros zéro

« Dans le langage courant, on entend le mot zéro employé à toutes les sauces : L’accusé a démontré zéro émotion lors du prononcé de la sentence ou bien le deuxième but des Bruins a eu zéro effet sur le moral du Canadien. J’imagine que ces usages sont proscrits ? » demande J-guy M. Eh bien, non ! Le mot zéro est fantasque. Zéro, le nom, qui ne devrait signifier rien de plus que « rien », que « nonêtre », se pare même du s du pluriel. Exemples : Ian a eu zéro à son examen. Il n’est jamais arrivé à compter le nombre de zéros dans ses examens. Ce qui lui a valu le qualificat­if de gros zéro. Zéro peut être utilisé comme déterminan­t numéral dans le sens d’aucun, de quantité nulle, comme dans l’exemple proposé par notre lecteur : L’accusé a démontré zéro émotion... Et le nom zéro accepte volontiers de faire partie des expression­s suivantes : avoir le moral à zéro (être déprimé), partir de zéro (commencer à partir de rien), ou repartir de zéro, recommence­r à zéro…

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