Le Journal de Quebec

Une candidate qui émerge de l’aile jeunesse

Laurence St-germain souhaite appartenir au top 15 mondial en slalom

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

Sa 15e place au slalom des Jeux olympiques avait causé une surprise, sauf chez Laurence St-germain elle-même. Ce résultat semble s’être logé pour de bon dans son esprit, tellement que la skieuse de Saint-ferréol se voit très bien dans le cercle sélect de sa spécialité.

La Coupe du monde de ski alpin n’échappe pas aux nouvelles promesses que suscite une année post-olympique.

Avec le retrait de Marie-michèle Gagnon de l’épreuve du slalom, qui a choisi de se consacrer dorénavant à celles de vitesse, l’équipe canadienne pourrait avoir trouvé une nouvelle alliée à l’ontarienne Erin Mielzynski, 15e au classement général de cette discipline l’hiver dernier et 11e aux Jeux de Pyeongchan­g.

Aux portes de sa troisième saison complète en Coupe du monde, Laurence St-germain se propose comme la candidate émergente de l’aile jeunesse.

« J’aimerais finir dans le top 15 au général et je sais que je m’en approche. En début de saison l’an passé, j’avais réussi des 17e et 14e places, mais je n’ai pas été assez constante par la suite. Si je suis prête mentalemen­t à chaque course et que je fais le ski que j’ai réussi à l’entraîneme­nt, je pense que c’est possible », projetait St-germain, lors d’une rencontre médiatique organisée par Canada Alpin, il y a un mois à Montréal.

PLUS D’EXPÉRIENCE

Si le traditionn­el slalom géant de Sölden lancera le Cirque blanc, samedi et dimanche en Autriche, la Québécoise amorcera son calendrier au slalom de Levi en Finlande, le 17 novembre.

Les camps estivaux sur neige en Italie, en Suisse et au Chili l’ont convaincue d’avoir atteint une meilleure fluidité entre les piquets.

Cette confiance doit ressembler à quelque chose liée à l’expérience. À la faculté aussi de s’évaluer.

Avec 20 départs au compteur en Coupe du monde, l’étudiante de quatrième année en informatiq­ue à l’université du Vermont dit avoir beaucoup appris en regardant les Mikaela Shiffrin et Frida Hansdotter de ce monde.

« Durant les premières années, tu es nouvelle et tu ne connais personne. Celles que tu connais, c’est seulement parce que tu les as vues à la télé ou sur des vidéos. Mais là, à force de courir contre elles, je commence à être plus habituée de les voir », dit la skieuse de 24 ans, avec la conviction de transposer dans l’élite mondiale les sensations perçues dans les niveaux inférieurs.

« Quand tu pars dans les six premières en Coupe Noram et que tu sais que tu peux gagner, l’état d’esprit est différent. Tu pars déjà avec une confiance. Tu sais que tu es capable parce que tu sais contre qui tu peux avoir un meilleur résultat et lesquelles qui peuvent te battre. Quand j’arrive en Coupe du monde, je trouve que ma routine du matin et mon réchauffem­ent dans le tracé d’entraîneme­nt ressemblen­t de plus en plus à la façon dont je me sens en Noram. Ça devient de plus en plus naturel. »

SANS SON MENTOR

Partagée entre la Coupe du monde et sa volonté de ravir le titre universita­ire américain de la NCAA à sa dernière année d’admissibil­ité, la Québécoise pose son regard vers les Jeux olympiques de 2022.

Même si ça se fera avec la perte de quelques repères depuis le transfert de Marie-michèle Gagnon dans l’équipe de vitesse.

« Je suis un peu triste. Marie-michèle a été l’une des meilleures au monde en slalom et elle m’a tellement aidée. Je ne veux pas dire qu’elle me “coachait”, mais elle m’a prise sous son aile et elle m’a aidée psychologi­quement. Je vais m’ennuyer d’elle. »

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PHOTO SÉBASTIEN ST-JEAN AGENCE QMI Motivée par son 15e rang aux Jeux olympiques, Laurence St-germain entend se hisser dans l’élite mondiale du slalom en Coupe du monde.
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