Un mystérieux incendie criminel
L’un des propriétaires de la luxueuse résidence ciblée fait face à plusieurs réclamations devant les tribunaux
L’un des propriétaires d’une luxueuse résidence en Montérégie visée par un incendie criminel la nuit dernière ne comprend pas qui peut lui en vouloir, même s’il fait face à plusieurs réclamations devant les tribunaux.
« On n’a pas d’ennemis. On n’est pas dans les magouilles », assure Frédéric Murray, qui réside à Lévis, mais qui est également l’un des deux propriétaires de la maison cossue située sur la rue Martel en bordure du bassin de Chambly, en Montérégie.
« On n’a jamais eu de menaces. On ne comprend absolument pas », renchérit l’autre propriétaire, Jayson Verret, qui est son ami et partenaire d’affaires. Âgé dans la trentaine, ce dernier oeuvre dans le domaine de la construction à Québec, notamment.
Hier vers 1 h 45, deux individus auraient déposé un objet incendiaire devant la porte de la demeure. Les dommages se sont limités à la porte d’entrée et à la façade.
« Si quelqu’un avait vraiment voulu incendier la maison, il n’aurait pas mis cela devant la porte », suppose M. Murray.
EN FLORIDE
La maison était inoccupée hier. « On habite là deux mois par année, l’été. Quand on a acheté, c’était pour avoir un piedà-terre dans la région de Montréal », affirme M. Murray.
En vacances en Floride depuis peu, les deux hommes d’affaires ont acquis la résidence en mai 2017 pour 950 000 $ avec l’intention de la louer quand ils ne l’utilisent pas.
« J’ai cinq maisons à 1 million $ et 150 portes d’appartements en location. Je me spécialise dans la reprise de finance », lance M. Murray, un trentenaire originaire du Bas-saint- Laurent et qui demeure maintenant à Lévis.
La résidence de cinq chambres à coucher à Chambly est offerte à 500 $ par jour sur la plateforme Airbnb et remporte un certain succès.
TRAIN DE VIE PRINCIER
Outre les caméras de surveillance de la bâtisse, les enquêteurs de la Régie intermunicipale de police Richelieu-saint-laurent avaient peu d’indices à se mettre sous la dent.
« Les résidus ont été envoyés pour analyses, explique le sergent JeanLuc Tremblay. L’enquête suit son cours. »
Mauvais plaisantin, concurrent jaloux ou erreur sur la personne, les policiers n’avaient pas réellement de mobile en fin de journée hier.
M. Murray, un comptable agréé de formation, mène un grand train de vie, qu’il expose sur les réseaux sociaux. Voyages et voitures de luxe font partie de son quotidien.
Bien qu’il assure ne pas avoir de problèmes financiers, lui et ses entreprises dans le domaine immobilier étaient visés par des recours devant les tribunaux depuis deux ans.
DES POURSUITES
En tout, quatre poursuites pour près de 400 000 $ et une requête de mise en faillite pour un montant non déterminé avaient été déposées récemment. Plusieurs de ces causes revenaient en cour dans les dernières semaines.
En entrevue, il mentionne qu’il finance en partie ses acquisitions grâce à des prêteurs privés, mais qu’il ne fait pas affaire « avec des shylocks ».
« Je ne pourrais pas être malhonnête longtemps, on est étroitement surveillé », souligne-t-il en référence à son titre de comptable professionnel agréé. –Aveclacollaboration d’andreavaleria,agenceqmi